Faire une petite pause

Pierre Arcand
2012-01-30 08:30:00
Bonjour,
Je débute présentement la pratique et je vous avoue que le type de droit dans lequel je pratique ne me convient pas.
Je pense à prendre une pause afin de réfléchir dans quelle branche me rediriger (un mois, deux mois).
Un futur employeur voit-il d'un mauvais œil un "trou" de quelque temps entre la fin d'un emploi et une application ? Est-ce que cela pourrait me nuire?
Merci!
Réponse
Cher lecteur,
Pour plusieurs raisons, la réponse à votre question est "oui", prendre une pause de réflexion pourrait vous nuire. Bien que ce soit une bonne chose de prendre le temps de réfléchir avant de réorienter sa carrière, je déconseille toujours d’accompagner cette réflexion d’une période « sans emploi » à moins bien entendu que ce soit inévitable. Si vous avez le choix, gardez votre emploi actuel tout en procédant à votre réflexion et, par la suite, à votre quête de l’emploi idéal.

Pourquoi cette pose n’est pas l’idéal ? Simplement parce qu’un candidat sans emploi parait toujours moins intéressant à un employeur, qu’un candidat avec emploi. J’utilise le terme « parait » car il serait faux de prétendre que le candidat est moins intéressant, mais les conséquences sont les mêmes.
Face à un candidat sans emploi, l’employeur potentiel se demande souvent si le candidat veut vraiment l’emploi ou s’il est simplement désespéré de se trouver quelque chose. Veut-il le poste en attendant de trouver mieux ? Sa réflexion est-elle terminée ou bien est-il pressé par des incitatifs économiques ? Ces questions surviennent rarement face à un candidat qui est prêt à quitter un emploi pour se joindre à une nouvelle équipe.
Une autre question qui titillera l’employeur, à plus forte raison si votre réflexion s’éternise ou si vous avez de la difficulté à réintégrer rapidement le marché du travail. S’il est si bon que ça, comment se fait-il qu’il n’ait pas de job ? C’est assez pour vous faire passer de la chaise de candidat choisi à celle de celui qui a fait les trois entrevues mais ne reçoit pas l’offre tant attendue.
C’est aussi simple que ça. C’est une question de perception et dans un processus d’embauche comme dans celui d’une vente, gérer la perception est un des plus grands défis auxquels on doit faire face. Autant bien mettre toutes les chances de notre côté. Gardez votre emploi et continuez à performer dans cet emploi et ce, jusqu’à ce que vous le quittiez.
Sur ces bons mots, je vous souhaite la meilleure des chances dans votre réflexion,
Pierre Arcand
La Question au Recruteur
Chaque semaine, le recruteur juridique Me Pierre Arcand répond à une question posée par vous, chers lecteurs.
La Question au Recruteur de la semaine est choisie parmi toutes celles reçues sur le site. Toutes les questions sont bonnes pour autant qu’elles concernent votre carrière de juriste.
Sur l'auteur
Pierre Arcand s'est spécialisé en recrutement juridique après avoir pratiqué le droit pendant une douzaine d'années. Ayant été associé au sein de cabinets boutiques ainsi que d'un important cabinet de Montréal, il connaît bien la communauté juridique et les enjeux reliés à la pratique du droit tant en cabinet qu'en entreprise. Arcand et Associés, une entreprise spécialisée dans le recrutement de cadres et de professionnels, a été fondée en 1999. Pierre Arcand et son équipe apporte un soutien professionnel tant aux entreprises qu'aux cabinets qui cherchent à recruter les meilleurs candidats disponibles.