L’avocat qui voulait être écrivain
Louise Proulx
2013-06-04 15:00:00
« Les mots et l'expression sont directement liés au droit, donc à l'art », affirme celui qui s'est servi de son talent de musicien pour payer ses études en droit.
Rencontré au café Cherrier, par un bel avant-midi de mai, l'homme de droit de 52 ans semble plutôt discret et un tantinet nerveux pour cette entrevue. D'emblée, il sort fièrement de son sac à dos sa collection de contes et de romans pour enfants (qu’il a déjà publiés) pour me les montrer et m'en offrir quelques uns.
Au fil de notre conversation, il me confie que c'est à Montpellier, où il a étudié la propriété intellectuelle, que naît son désir de mettre sur papier les histoires qui animent son imagination. Cette ville du sud de la France semble une véritable source d'inspiration pour l'auteur en devenir...
Un premier roman
Mais ce printemps, l’avocat, qui a passé beaucoup de temps à travailler avec les avocats-auteurs lorsqu’il dirigeait les publications de Lexis-Nexis, s’est véritablement métamorphosé en écrivain de fiction avec la publication de son premier roman pour adulte, L'oreille absolue.
On se serait attendu à ce que Me Boutin nous transporte dans un univers romanesque où s’animent des personnages issus du monde juridique. Or, il n'en est. Un seul chapitre, assez rigolo d'ailleurs, en fait allusion.
L'oreille absolue parle plutôt de musique et des musiciens qui lui prêtent vie. Drôle, bien rythmée et empreinte d'une douce sensualité, l'histoire qu'il nous raconte est celle de David, jeune violoniste fauché qui fait la rencontre de Robert, la cinquantaine, violoniste aussi, mais à l'orchestre symphonique. Robert désire aider un David incrédule et pas très enthousiaste...
Bien que son roman ne soit pas autobiographique, l'auteur admet tout de même « qu'il témoigne des aspects de la vie qui lui sont familiers ». Il compare son œuvre à sa sauce à spaghetti toujours concoctée avec les ingrédients qui se trouvent à sa portée.
S'il en avait les moyens, Mathieu Boutin ne ferait que ça, écrire des histoires à partir de tout ce qui l'entoure tout en prenant soin de sa fille de quatre ans qu'il élève avec la comédienne Pascale Montpetit.
En attendant, l'avocat travaille pour la Commission de la construction du Québec et ne s'en plaint pas, bien au contraire.
« C'est important de faire plusieurs choses dans la vie et le droit nous oblige à travailler sur la précision linguistique », affirme ce passionné des mots qui a mis sur pied JurisClasseur Québec.
Son souhait immédiat ? Vendre le plus de livres possibles. « Si tous les avocats achetaient mon roman, ça en ferait déjà 20 000 de vendus ! » dit-il à la blague.
L'invitation est lancée !
Pierre Chagnon,, Bâtonnier
il y a 11 ansBravo Mathieu pour ton talent. Je viens de commander ton roman à ma bibliothèque municipale. Il est déjà entre les mains d'un lecteur et je serai le suivant.
je vais en faire la promtion.
Anonyme
il y a 11 ansJ'imagine que Me Boutin aurait préféré que vous l'achetiez à votre librairie du coin plutôt que de le réserver à la bibliothèque municipale, mais, bof...
Anonyme
il y a 11 ansExcellente observation!
King
il y a 11 ansPourquoi donc mettez-vous toujours deux virgules après votre nom?
Anonyme
il y a 11 ansBibliothèque municipale?? Les temps sont durs, même pour les bâtonniers ;-)
Anonyme
il y a 11 ansUn bâtonnier fait toujours de la pub pour les institutions publiques. ça parrait bien et c'est de la politique qui ne coute pas cher.
Ce monsieur se fout probablement du livre en question, mais l'article lui donnait l'occasion de promouvoir le réseau des bibliothèques municipales.
Anonyme
il y a 11 ansIl faut croire que la hausse de nos cotisations touche tout le monde, ça console un peu.
Anonyme
il y a 11 ansEt la tablette?