Économisez sur vos avocats !
Natacha Mignon
2010-05-14 11:15:00
Des demandes terre-à-terre que ce conseiller en gestion, ancien gestionnaire de Heenan Blaikie, va traduire et modéliser en termes économiques.
Et assure-t-il, « il y a toujours quelques gestes à poser pour réduire les coûts d’un service juridique. »
Par quoi commence-t-on ?
« Par une météo juridique, pour déterminer quels sont les besoins en services juridiques à l’interne et à l’externe, dit-il. On aide ici le client à faire son introspection. »
Cela parait évident, mais en pratique, cette démarche est rarement faite. Elle est pourtant primordiale pour la suite.
Après le bilan, on part en effet en conjectures. Je veux dire en projections à trois ans.
L’idée derrière cela est d’internaliser le plus possible car c’est, selon Richard Stock, la voie royale pour économiser.
Mais, encore faut-il le faire avec méthode.
Celle que propose sa société consiste à prendre un volume de travail continu arrêté sur une période de 3 ans et voir quel serait le poste à l’interne qui pourrait le gérer : un avocat temps plein ou un contractuel par exemple.
Après tout ce travail, l’entreprise voit quel est le volume qui doit être envoyé à l’externe.
Car, il est un volume incompressible qui pour des raisons de temps ou de spécialisation principalement ne pourra pas être traité à l’interne.
Mais, sur ce volume, il y a encore des économies à faire.
« Il est important d’introduire des ententes avec les cabinets, dit Richard stock.Une bonne stratégie consiste à travailler avec un nombre limité de cabinets et sur des périodes prolongées. »
Sachez que pour être efficace, ces ententes doivent être le plus détaillé possible. Et, tout, notamment, la nature des tâches, la composition des équipes, le budget, est passé au crible.
«Les avocats en entreprise comme ceux en cabinet sont encore conservateurs sur les modes alternatifs de facturation, dit-il.
Les taux horaires restent la règle et c’est correct, car avec la précision qu’on apporte dans les ententes. Les clients peuvent garder un contrôle sur les honoraires qu’ils payent. »
Tiens, tout cela me rappelle quelque chose, il y a peu, un patron de cabinet me confiant qu’aujourd’hui l’imagination des avocats en entreprise s’arrêtait là où l’imagination elle-même s’arrêtait.
Voilà que maintenant, on peut même les aider à rêver.
Anonyme
il y a 14 ansCatalyst travaille des deux côtés de la clôture: et pour des entreprises et pour des cabinets. Il m'apparait être en constant conflit d'intérêt de loyauté potentiel: il ne peut prodiguer certains conseils à l'un sans nuire aux intérêts de l'autre. Il marche sur une ligne fine et sur des oeufs. J'aimerais meix faire affaire avec une boîte qui agit soit pour l'un soit pour l'autre et de profiter au maximum de ce qui peut être offert et mis en place même au détriment des intérêts de l'autre. Parce qu'après tout, entre cabinets et entreprises, du moins à bien des égards, dont en facturation, c'est un "zero sum game".
Me
il y a 14 ans>>>>> Tiens, tout cela me rappelle quelque chose, il y a peu, un patron de cabinet me confiant qu’aujourd’hui l’imagination des avocats en entreprise s’arrêtait là où l’imagination elle-même s’arrêtait.
Valable aussi pour la plupart des juniors en grand cabinet.