L’avocate devenue stratège
Natacha Mignon
2010-03-02 13:15:00
Sa nouvelle carrière était lancée.
Le fait qu’elle n’ait pas de formation académique ne lui cause pas préjudice, puisque sa formation initiale d’avocate lui donne suffisamment d’outils pour travailler dans les communications et les relations publiques.
« La formation d’avocat fait acquérir une grande capacité d’analyse, un sens du jugement. On apprend à voir le beau et le moins beau d’une situation et à trouver des solutions, dit-elle. On apprend aussi à bien communiquer et à savoir développer des argumentaires, ce sont autant de compétences transférables ».
Dans ce domaine, Nathalie Roberge va être successivement vice-présidente aux affaires publiques et communication de la Banque Laurentienne, directrice principale des communications et du marketing chez McCarthy. A ce poste, elle sera débauchée en 2006 par Ogilvy Renault, qui lui propose le poste de chef adjointe du marketing.
En 2009, Me Roberge et Ogilvy Renault se séparent. L’avocate-communicatrice décide de se réinventer professionnellement.
C’était il y a six mois, en octobre dernier.
« J’ai voulu à ce moment de ma carrière partir ma propre compagnie pour partager. Partager avec de plus petites entreprises des compétences que j’avais acquises auprès des plus grandes. Je voulais redonner à ce marché, dit-elle. Monter ma propre entreprise me permettait aussi sur un plan personnel d’être plus présente auprès de mes enfants. »
Elle monte Roberge Communication Marketing. La gamme de services va du mandat relations avec les médias à la mise en place d’une stratégie d’entreprise. Au fil de ses interventions, Me Roberge s’aperçoit que les patrons de sociétés, notamment de cabinets d’avocats, la contactent plus pour de la stratégie, que des communications.
« La communication, c’est en bout de ligne. C’est un mal nécessaire finalement », dit-elle.
« J’ai trouvé mon équilibre avec mon entreprise. Je travaille de la maison, je vais de région en région, c’est très agréable. Je suis à la veille d’afficher complet. C’est très satisfaisant de voir les services qu’on peut rendre à de plus petites entreprises en leur offrant un service à moindre coût. Quand je vois leurs yeux s’illuminer, je sais que j’ai fait le bon choix. »
Crédit photo: ''Stéphane Dumais''