Le guerrier du droit
Nicholas Teasdale
2010-07-29 13:15:00
« Tant en escrime que lorsqu’on représente un client, il faut éviter de se laisser emporter par sa colère ou son égo. Il faut être bien préparé, mais aussi être capable d’avoir une réflexion rapide, de réagir à toute éventualité. »
Enfin, les Jeux !
Par trois fois, Yann Bernard l’escrimeur a raté de peu une qualification olympique : au fleuret à Sydney, puis à Athènes, au fleuret et à l’épée. C’est plutôt Yann Bernard l’avocat qui a pu vivre l’expérience olympique, à Vancouver en 2010, en tant qu’ombudsman de l’équipe canadienne, poste qu’il aurait occupé à Pékin s’il n’avait pas en même temps vu naître son troisième enfant.
À quoi ressemble cette expérience olympique qu’il a tant recherchée?
« Arriver dans un stade de 60 000 personnes qui encouragent le Canada, c’est une sensation complètement nouvelle pour un sportif amateur.»
Son rôle d’ombudsman l’a poussé à s’occuper à la fois des allégations de discrimination, des plaintes concernant le comportement des athlètes, des cas de dopage, des demandes liées aux médicaments prescrits à certains athlètes et des contestations de résultats.
« J’essayais autant que possible de prévenir les problèmes avant qu’ils ne se posent. C’est pour ça qu’il faut être le plus près des athlètes possible. »
En garde !
Pour Yann Bernard, l’escrime est avant tout un sport de concentration et de volonté de vaincre.
« C’est un affrontement intense mais courtois, où seuls les deux escrimeurs comprennent réellement ce qui se passe. »
Comme les combats comportent de nombreuses reprises, il faut gérer le niveau d’adrénaline pour être à son meilleur au bon moment, c’est-à-dire à la touche.
« Un bon athlète, qui a le physique et la technique, mais dont le désir de vaincre n’est pas immense ne se rendra jamais très loin », dit cet ancien président de la Fédération d’escrime du Québec.
Outre cette agressivité canalisée, l’escrime se définit par sa vitesse d’exécution.
La touche d’escrime peut aller dans toutes les directions et sa trajectoire est donc imprévisible.
Concilier ses rêves
Pour se donner de meilleures chances de réussir dans sa quête olympique, Yann Bernard, admis au Barreau en 1994, a quitté son poste chez Lavery de Billy en 2000 pour travailler à la commission scolaire English Montreal, puis à la commission scolaire de Laval, où il a occupé le poste de secrétaire général, le tout en élevant trois enfants.
C’est surtout l’escrime qui a souffert de cette double vie.
En travaillant comme avocat, il lui était impossible de s’entraîner trois fois par jour comme ses adversaires.
« En ce sens, le droit m’a coûté mon rêve olympique, c’est vrai. Sauf que je poursuivais en même temps des rêves d’avocats. Ce n’est pas plus mal. »
Si Yann Bernard ne s’est jamais qualifié pour les Jeux Olympiques, il a su représenter le Canada de belle façon sur la scène internationale.
Ses meilleurs résultats sont une 6e place à la Coupe du monde de Lisbonne en 2001et une victoire contre le numéro un mondial à sa première Coupe du monde en épée.
En rétrospective, ce guerrier du droit ne regrette rien. Il dit avoir appris beaucoup sur lui-même et sur la vie. Il peut en plus compter sur des amitiés soudées avec ses anciens coéquipiers.
« C’est comme si nous avions fait la guerre ensemble. Nous avons porté l’uniforme et nous avons combattu les mêmes ennemis en civil », dit le vétéran escrimeur.
le commanditaire masqué
il y a 14 ansje connais bien Yann. il mérite pleinement cette mention dans Droit-inc. c'est un excellent avocat mais surtout quelqu'un de particulièrement bien.
Zumo de Naranja
il y a 14 ansJe ne suis pas certain que guerrier du droit soit la référence la plus pertinente vis-à-vis d'un escrimeur.
L'utilisation des termes "chevalier" ou "mousquetaire" seraient bien plus à-propos me semble-t-il.
Anonyme
il y a 14 ans>C’est pour ça qu’il faut être le plus près des athlètes possible.
Jusqu'à dormir avec eux, semble-t-il !
Décidément, Me Bernard ne fait pas les choses à moitié !
http://www.droit-inc.com/article3477-Le-meilleur-job-au-pays-c-est-lui-qui-l-a-
le commanditaire masqué
il y a 14 ansje ne comprends pas trop ce qu'insinue l'anonyme. de toute façon, s'il écrit de façon anonyme, on s'en fout un peu...
Anonyme
il y a 14 ans> Je ne suis pas certain que guerrier du droit soit la référence la plus pertinente vis-à-vis d'un escrimeur.
>
> L'utilisation des termes "chevalier" ou "mousquetaire" seraient bien plus à-propos me semble-t-il.
Facile d'être un des meilleurs au pays lorsque seulement 22 personnes pratiquent le sport. C'est comme le tir à l'arc ou autres sports super super super populaires...
Mais, ceci n'enlève rien à cet avocat. Mon commentaire s'adresse à ce sport.
Anonyme
il y a 14 ans>je ne comprends pas trop ce qu'insinue l'anonyme.
Allez voir dans la discussion dont il donne la référence, et vous comprendrez.
tata!