Tondreau

Besoin d'aide ?

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Julie Tondreau

2010-09-23 11:15:00

Vous souhaitez éviter les cachoteries et le crépage de chignon entre vos adjointes. Cela ne tient qu'à vous : organisez-vous!, dit Julie Tondreau, ex-secrétaire devenue femme d'affaires.
Dans une étude d’avocats, il est souvent difficile de répartir le travail de façon équitable entre les adjointes.

En aparté, ne me tombez pas dessus si j’utilise le féminin lorsque je parle des secrétaires. Il y a je sais quelques hommes dans la profession pour lesquels j’ai un grand respect

Le domaine de droit exercé, le type de clients et même de patrons peuvent influer cette répartition des tâches.

Ainsi, il arrive qu’un seul patron puisse générer autant de travail que trois en même temps.

Cependant, ce même patron, lorsqu’il sera absent pour un long procès ou des vacances, laissera probablement sa collaboratrice mourir d’ennui...

En revanche, celle qui travaillera pour les trois patrons, s’arrachera probablement les cheveux de la tête à quelques occasions !

Je sais que certains avocats n’aiment pas que leur secrétaire travaille pour d’autres en leur absence.

C’est malheureusement en cachette que ces collaboratrices en peine m’ont souvent « quémandé » du travail.

Les cachettes! Je déteste les cachettes!

Mais que voulez-vous, qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour une consœur en désespoir...

Il y a plusieurs années dans le bureau où je travaillais, lorsqu’une adjointe était en détresse, mais pas pour les mêmes raisons, c’est-à-dire qu’elle était débordée, le directeur du personnel sillonnait chacun des bureaux pour voir qui pouvait faire don de son temps à la malheureuse.

Cette façon de faire créait des frictions entre certaines personnes et ça m’agaçait.

J’ai donc décidé d’instaurer le système de disponibilités par courriel.

Il est important de noter qu’à cette époque, le courriel venait à peine d’être installé sur nos postes (ça ne me rajeunit pas...).
Lorsque j’avais du temps de libre, j’écrivais le message suivant : « Avez-vous besoin d’aide? »

Si au contraire, j’étais en détresse : « Avez-vous du temps? ».

Cela n’a pas été long que mes collègues m’ont suivie.

L’atmosphère au bureau en était rafraîchi!

J’imagine que dans d’autres études, plusieurs ont eu cette même idée. Je l’espère, du moins.

Il est certain que cette aide mutuelle peut occasionner de petits inconvénients.

J’ai souvent vu une adjointe préparer pour une autre des lettres qui ont atterri sur le bureau de l’avocat parsemées d’erreurs de français.

De surcroît, les initiales de l’adjointe n’étaient pas identifiées au nom de « l’aidante », mais plutôt au nom de « l’aidée ».

Vous imaginez la frustration de cette dernière lorsque le patron arrivait avec les corrections!

C’est pour cette raison que certaines personnes ne désirent pas être aidées par n’importe qui...
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2 commentaires
  1. Michèle Carrier
    Michèle Carrier
    il y a 14 ans
    Besoin d'aide
    Je vous cite: "Cependant, ce même patron, lorsqu’il sera absent pour un long procès ou des vacances, laissera probablement sa collaboratrice mourir d’ennui..."

    Ayant été durant un grand nombre d'années l'adjointe d'un associé sénior en litige qui "produisait comme trois" je peux confirmer que ses absences, surtout pour des auditions de longues durées, ne me laissaient pas tomber dans un vacuum. Au contraire. Lorsqu'il est là, c'est la folie; lorsqu'il est en procès, on tient le fort et devons être disponible avant et après les auditions pour les préparations ou les travaux en cours. Si par chance, il est à l'extérieur sans produire de travail, alors on en profite pour mettre de l'ordre dans les dossiers ou le flot infini de courriels, revoir les échéanciers et procédures en espérant que rien n'a été échappé, rappeler des clients, exécuter les tâches administratives qu'on ne peut accomplir durant les procès et leur préparation. Non vraiment, durant toutes ces années, pas une seule fois j'ai eu à me retrouver "à jouer aux cartes" ou à m'ennuyer. Connais pas ça. Évidemment, tout dépend du degré d'implication de l'adjointe dans la pratique de l'avocat.

    Les seuls moments où je croyais "mourir" comme vous dites, c'est de fatigue! Michèle Carrier

  2. Michèle Carrier
    Michèle Carrier
    il y a 14 ans
    Jouer aux cartes ?
    Bon, je crois que mon commentaire précédent n’a pas passé. J’écrivais quelque chose qui ressemblait à ceci :

    Je vous cite : « Cependant, ce même patron, lorsqu’il sera absent pour un long procès ou des vacances, laissera probablement sa collaboratrice mourir d’ennui... »

    J’ai été, durant un grand nombre d’années, l’adjointe d’un associé sénior en litige qui produisait « comme trois ». Or, durant ses absences, jamais je suis tombée dans un vacuum ; jamais joué aux cartes ; jamais fais de mots croisés en regardant les heures passer… Au contraire.

    Durant les procès de longue durée, on tient le fort en plus d’être disponible avant et après les auditions pour les préparations et revoir les travaux en cours qui ne peuvent être traités durant le jour. Si par chance il s’absente sans produire de travail, alors c’est le moment idéal pour mettre de l’ordre : organiser les dossiers, classer le déluge de courriels qui ne cessent de s’accumuler (ne nous avait-on pas promis que l’ordinateur allègerait notre charge de travail ? Me semble avoir lu ça quelque part…), revoir les procédures et échéanciers pour s’assurer que rien n’a été échappé et préparer les prochaines étapes si nécessaire, exécuter enfin ces fichues tâches administratives qui se retrouvent toujours en-dessous de la « pile », ou encore se mettre à jour dans l’apprentissage de logiciels qu’on utilise du bout des doigts en attendant de pouvoir prendre le temps de suivre la formation qui était obligatoire mais qu’on n’a jamais eu la chance de suivre laquelle est pourtant nécessaire pour l’exécution de notre travail volumineux qui, lui, nous empêche de suivre les formations (oops, c’est le paradoxe de l’œuf ou la poule !), etc…

    Donc, la fameuse phrase « Ah, y est pas là, tu vas te reposer ! », c’est passer très souvent à côté de la réalité. « Oui, y est pas là, je vais enfin pouvoir travailler ! » serait plus exact. Évidemment, tout dépend du niveau d’implication de l’adjointe dans la pratique de l’avocat…

    Pour ma part, le seul temps où j’ai pensé « mourir », ce fut parfois de fatigue mais jamais d’ennui !

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