Crash d’Air Algérie: Super Samet représente les familles

Agence Qmi
2014-08-04 11:12:00

Bassirou Yameogo, de Jonquière, a perdu son épouse et son fils de 13 ans dans l’accident. Il a décidé, mercredi, de prendre Me Gérard (Super) Samet comme avocat.
Hier, Mamadou Zoungrana, de Gatineau, qui a perdu son épouse et ses deux enfants, a également convenu que Me Samet le représenterait.
« J’attends que la lumière soit faite sur les circonstances de l’accident et que nos droits soient respectés » , affirme M. Zoungrana, qui se trouve actuellement dans la capitale du Burkina Faso.
M. Yameogo s’apprête à rejoindre Ouagadougou et, selon son avocat, souhaite connaître toute la vérité pour faire son deuil.
Au Québec, quatre familles ont été touchées par la tragédie du 24 juillet dernier.
Dans les jours qui viennent, elles pourraient être approchées par la compagnie aérienne pour signer une transaction finale. Elles pourraient se voir proposer une somme d’argent contre une renonciation aux poursuites.
Me Samet, qui avait défendu des familles de victimes lors du crash du Concorde, pense que ces familles ont tout intérêt à éviter cette transaction.
« Les familles pourraient toucher 200 000 $ immédiatement selon la loi et, si une faute est démontrée, le montant de leur indemnité n’aurait pas de limites», explique l’avocat.
Me Samet envisage la possibilité d’un recours collectif à Montréal. Il souhaite regrouper le plus de familles possible « pour avoir plus de force ».
En se joignant à l’enquête, les familles vont avoir la possibilité d’obtenir une copie du dossier, mais également de poser des questions.« Connaître la vérité va nous permettre de déterminer les responsabilités » , ajoute Me Samet.
Deuil
Danny Frappier de Sherbrooke a perdu sa conjointe dans l’accident. Il confie ne pas encore s’être penché sur ces questions.
« Je me concentre sur le deuil à vif de ma conjointe, les démarches se feront dans un second temps », confie-t-il.
M. Frappier explique qu’Air Algérie lui a offert de payer un aller- retour pour se rendre sur le lieu de l’accident ainsi que de couvrir les frais de rapatriement du corps. Il n’a encore rien signé, mais dit vouloir négocier.
« Je dois m’organiser pour nos trois enfants, même si rien ne va remplacer la perte de leur mère», souligne-t-il.
La position de Rita Sanhouidi qui a perdu son mari et qui devait accoucher ces jours- ci n’est pas encore connue.