Des images du crime retrouvées dans une caméra

« Il y avait des images d’une personne sur le lit, démembrée. Il y avait des parties de corps », a expliqué le sergent-détective Panagiotis Sarganis ce lundi au palais de justice de Montréal.

Au total, ce policier de la section des crimes technologiques a pu extraire 505 photos et 15 vidéos. Il a ainsi pu déterminer que certaines d’entre elles avaient été prises quand Jun Lin a été atrocement tué et démembré, le 25 mai 2012.

D’autres images permettent de voir l’inconnu qui apparaît dans la première partie de la fameuse vidéo montrant Magnotta profaner le cadavre de l’étudiant chinois. Elles avaient été prises le 19 mai 2012 et montrent cet inconnu attaché sur un lit, a expliqué le témoin.

Commotion à Ottawa

Pendant que les policiers cherchaient des indices sur Magnotta, ce dernier était à Paris. Mais l’affaire avait aussi causé une commotion à Ottawa lorsqu’un des macabres colis contenant les mains et les pieds a atterri au quartier général du Parti conservateur.

« Il y avait une mauvaise odeur, on aurait dit que quelque chose était en train de pourrir », a témoigné ce lundi l’ex-directrice du parti Jenni Byrne.

Sans même voir qu’il contenait un pied, Mme Dyrne a immédiatement su que quelque chose n'allait pas. Elle a immédiatement appelé la police, a-t-elle expliqué au jury.

Plus tard dans la journée, les enquêteurs ont appris qu’un autre colis similaire, destiné au Parti libéral fédéral, avait été intercepté au centre postal d’Ottawa.

Deux autres colis avaient été envoyés à Vancouver. Magnotta les avait déposés dans un comptoir postal du complexe Les Ailes, au centre-ville de Montréal, le 26 mai 2012. Selon les bandes de surveillance, il a fait deux allers-retours et semblait même très décontracté.

Ce détail pourrait s’avérer important pour le jury, car même si Magnotta reconnaît avoir commis tous les actes qui lui sont reprochés, il plaidera la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.