Un nouveau boss chez Woods
Emeline Magnier
2015-01-29 15:00:00
Ces fonctions étaient jusqu'à lors occupées par Me James A. Woods, le président et fondateur du bureau qui fête cette année ses 20 ans d'existence. « Le processus de transition est mis en place depuis cinq ans ; nous voulions décharger James des tâches administratives pour qu'il se consacre à sa pratique et au développement du cabinet sur le plan national et international. Ceux qui le connaissent savent qu'il n'est pas près de quitter », lance Me Vachon.
Membre du Barreau depuis 2002, le nouvel associé directeur n'a pas l'intention d’abandonner sa pratique en litige commercial, recours collectifs et droit de l'emploi pour autant. « C'est une charge additionnelle, mais je ne serai pas seul, nous travaillons de façon collégiale. Nous avons une belle plateforme, c'est un défi très intéressant. »
Me Vachon aura pour mandat d'assurer la pérennité du bureau et de maintenir sa réputation, bâtie, dit-il, grâce aux valeurs de celui qu'il qualifie de mentor. C'est Me Woods qui lui a appris à aimer le litige quand il est arrivé au sein du bureau en 2004 après avoir passé deux ans chez Fasken Martineau où il exerçait en droit des affaires. « James a su s'entourer d'avocats qui ont adhéré à ses valeurs pour créer un cabinet éthique, respectueux et toujours préparé : il n'y a pas de passe-droit dans notre métier », souligne Me Vachon.
L’associé directeur travaillera aussi à préserver le positionnement du cabinet dans un milieu de plus en plus compétitif. « Le marché se dirige vers une certaine maturité. Les grands deviennent de plus en plus grand et d'autres se spécialisent pour offrir des services très spécialisés ; nous sommes sans conteste dans le deuxième créneau », commente-t-il.
Si le cabinet qui compte actuellement 27 avocats n'a pas d'ambition de croissance, il reste à l'affût des opportunités qui pourraient se présenter et qui correspondraient à ses secteurs niches actuels, le litige, le droit de l'insolvabilité et l'arbitrage international. « Nous avons une culture d'ouverture et d'entrepreneuriat et il ne faut pas craindre d'être créatif. »
Selon Me Vachon, la seule façon d'être et de rester concurrentiel, c'est d’investir dans le capital humain. « Nous misons sur les gens qui sont prêts à mettre les efforts pour se développer professionnellement et nous avons mis sur pied une culture de mentorat.»
Pour être un bon plaideur, il faut être curieux, rigoureux, aimer argumenter et gagner, souligne l'avocat. Quant au choix du cabinet où pratiquer, « soyez objectif, restez vous-même et suivez votre instinct », conclut-il.