La dure réalité du rêve olympique

Daphnée Hacker-B.
2015-05-22 15:00:00

Les Jeux panaméricains représentent la troisième plus grande compétition sportive au monde, derrière les Jeux asiatiques et les fameux Jeux olympiques (JO). « Les deux meilleures équipes du continent se qualifieront directement pour les JO de 2016 à Rio… Je vais tout donner ! », lance la jeune femme d’origine algérienne, qui peine à croire que son rêve olympique pourrait se réaliser d’ici à peine un an.
Contrairement à plusieurs autres disciplines, le handball, qui est un sport collectif où deux équipes de sept joueurs s’affrontent ballon à la main, n’est pas financé par Sport Canada. Résultat : l’équipe nationale doit… s’autofinancer. « Je dois être à la fois athlète et avocate, je n’ai pas le choix », dit-elle.

Or, toutes les athlètes doivent payer les frais de compétition, de déplacement, d’hébergement… Et il est très important de se rendre à l’étranger, parfois juste pour des « matchs amicaux » contre des joueurs renommés, « c’est la seule façon de repousser nos limites », assure-t-elle. Dernièrement, son équipe a d’ailleurs affronté les joueuses de la Norvège, des États-Unis et de la Guadeloupe.
Tout donner

Tout donner et ne jamais abandonner, voilà sa philosophie de vie. Une façon de penser qui lui a bien servi à l’École du Barreau, une période qu’elle a trouvée particulièrement intense. « Je m’entraînais presque tous les jours, c’était nécessaire pour évacuer le stress », se remémore-t-elle. Ensuite, elle a entamé sa carrière aux côtés de Me Patrick Boulet, qui pratique le droit criminel et pénal.
« C’est un excellent mentor. En plus il m’aide à faire ma place, je lui suis très reconnaissante, le marché est si compétitif », souligne-t-elle. Tout comme le sport de haut calibre, le droit est un domaine où il faut travailler d’arrache-pied, et c’est ce qui motive Me Benhacine. Le handball, un sport d’équipe, lui a aussi inculqué l’importance de travailler en équipe, et de reconnaître l’apport de tous, peu importe leur rôle. « Pour moi, il ne devrait jamais y avoir un traitement différent si on est avocat, réceptionniste ou greffier, nous avons tous besoin les uns des autres, il faut toujours être solidaire de ses confrères », dit-elle.
Parlant de solidarité… Me Benhacine vous invite à soutenir son rêve olympique, pour en savoir plus, cliquez ici.