Menacée, la tarification horaire ?
Julien Vailles
2017-01-26 15:00:00
« Prenez le cas suivant, qui m’est arrivé. Une cliente cherchait à se faire rembourser un manteau défectueux qu’elle avait payé 400 $. Mais les frais d’avocats montent tellement vite qu’elle n’ira jamais en voir un; c’est souvent le cas en matière de protection du consommateur! »
Pour Me Zukran, qui se spécialise en matière d’actions collectives, l’idéal est de fonctionner avec une rémunération au pourcentage. Mais il reste du chemin à faire avant que cette façon de voir les choses soit la norme, concède-t-il. Conclusion : la fin de la tarification horaire, ce n’est pas pour aujourd’hui…
Même son de cloche pour Me Teodora Niculae, d’Audax Avocats. En effet, le cabinet Audax a fait des modes alternatifs de facturation, sa marque de commerce. Avec sa collègue Me Anne-Edma Louis, Me Niculae a d’ailleurs gagné une bourse de démarrage du Barreau du Québec en novembre dernier.
« La manière de procéder que je préfère est par forfait, explique Me Niculae. Ainsi, chaque appel, chaque courriel, n’est pas du temps facturable pour un client et celui-ci ne sera pas réticent à me contacter. »
En droit des affaires, c’est souvent plus simple de procéder de cette manière, concède-t-elle. Elle peut même offrir un service de paiement mensuel, comme un abonnement, qui permet un certain nombre de consultations, pour ses clients du monde des affaires.
« Contrairement à ce que beaucoup pensent, c’est très possible de rédiger une belle convention d’honoraires qui respecte tout à fait le Code de déontologie », indique-t-elle. Cependant, pour le glas de la facturation à l’heure, on en est encore loin, croit-elle elle aussi.
Les tenants des heures facturables
Cependant, d’autres – la plupart des grands cabinets notamment – estiment que la facturation horaire est et sera toujours nécessaire. « Le problème, ce n’est pas la mode de facturation, mais le prix, déclare Me Luc Thibaudeau, associé chez Lavery. Certains préfèrent la tarification horaire, d’autres un budget, il faut savoir s’adapter au client », résume-t-il.
Le plus important, croit Me Thibaudeau, c’est de pouvoir accompagner le client dans tout le processus de coûts. Celui-ci est-il prêt à payer un surplus? Combien d’heures supplémentaires est-il prêt à assumer?
Au final, le travail de l’avocat est de s’ajuster. Le but est d’obtenir le même « merci » avant qu’après la facture!, résume Me Thibaudeau.
Et vous, qu’en pensez-vous?
Anonyme
il y a 7 anstarif horaire ou budget:
Je sais que ca sera 50 hrs à mon tarif de 300$. Je suis à l'heure, ou je le fais à forfait pour 15 000$. Rien ne change.
Ce que sous entendant tout ces beaux discours, c'est ben non, 15 000$ c'est trop cher !. Alors la solution n'est pas plus le forfait, que de baisser le taux horaire.
Ceux qui font des forfait pas cher pas cher, c'est exactement la meme chose que de facturer 27$ hr. Mais ils croient que c'est plus sexy et tendance d'appeler ca forfait...
Anyways.