Un ancien joueur de football à la tête du JBM
Delphine Jung
2018-05-11 15:00:00
Titulaire d'un bac en relations publiques et communication obtenu en 2008 à la Rutgers University dans le New Jersey, Me Pierre-Étienne est par la suite revenu au Québec pour poursuivre des études de droit. Il a obtenu sa licence de l'Université de Montréal et a été assermenté en 2013.
Côté football, il a joué sur la ligne défensive de l'équipe des Carabins de Montréal, des Lions de la Colombie Britannique et des Argonauts de Toronto, alors qu'il avait alors terminé son droit. À Rutgers, il évoluait dans la NCA. Sa carrière, tant en ligue collégiale qu’universitaire ou professionnelle, a été ponctuée de blessures. Mais il lui a bien servi pour l’avenir: « ça m’a donné le goût de me réaliser dans l'adversité et le travail d'équipe ».
Depuis 2014, Jonathan Pierre-Étienne travaille au cabinet Grondin Savarese, à Montréal, qui a déjà vu un autre de ses avocats sous les feux des projecteurs : l'actuel bâtonnier du Québec, Me Paul-Matthieu Grondin.
Depuis quand êtes-vous impliqué dans au Jeune Barreau de Montréal ?
Depuis mon assermentation. J'ai rejoint le Comité marketing et en 2015, j'ai commencé à siéger au CA en étant en charge du Comité de développement international et professionnel. Il a pour mission de favoriser le développement professionnel des membres en créant des opportunités de développement d’affaires et de réseautage avec d’autres jeunes avocats ou jeunes professionnels.
Qu'est-ce qui vous a décidé à briguer la présidence du JBM ?
L'implication qu'on a au fil des années m'a amené à prendre cette décision. Je l'ai prise au moment de devenir vice-président. Je me suis demandé ce que je pouvais faire pour mes confrères, ce dont ils avaient besoin. Cette réflexion a eu lieu alors que le rapport sur la situation de l'emploi des jeunes avocats venait de sortir. Je me suis rendu compte que la plupart des professionnels ont un lien, à un moment donné, avec un avocat. Et je veux que l'avocat reprenne sa place dans l'action entrepreneuriale et professionnelle. J’aspire à ce que le JBM devienne l'association charnière pour les jeunes professionnels de Montréal.
Pouvez-vous nous parler un peu plus des objectifs de votre mandat d'un an ?
Je voudrais que les jeunes professionnels se rapprochent, qu'on crée des événements conjoints. Je voudrais aussi créer une trousse pour les maîtres de stage, pour bien les outiller lorsqu'ils prennent un premier stagiaire et pour qu'ils puisse l'amener à évoluer. Cette trousse pourrait aussi servir aux stagiaires eux-mêmes, afin qu'ils comprennent ce qu'est un bon stage, car la qualité des stages et aussi importante.
Justement, récemment, le bâtonnier a annoncé que les offres de stages payées moins de 480 dollars la semaine ne seraient plus mis en ligne sur le site de l'École du Barreau. Faut-il aller encore plus loin?
On se bat depuis des années pour aller dans ce sens et c'est un premier pas, mais encore… Il n'y a rien qui empêche l'ordre professionnel d'instaurer un minimum et de ne tolérer aucun stage en dessous d'un minimum. Nous allons continuer de porter ce flambeau là.
Quels sont les défis qui attendent les jeunes avocats aujourd'hui ?
La situation de l'emploi reste toujours instable et précaire. Pour cela, il faut vraiment commencer par les stages. En commençant par le bas, on aide le haut. Un autre combat à mener cette année sera celle de la santé mentale et de la détresse psychologique au travail. Un rapport du PAMBA explique que la moitié des appels qu'ils reçoivent concerne des jeunes avocats. Nous allons devoir outiller nos membres pour qu'ils remarquent les signes avant coureur d'un burn out.
Est-ce qu'il y a des événements marquants qui vont ponctuer votre mandat ?
Nous fêtons cette année le 120e anniversaire d’existence du JBM. Nous organiserons des activités tout au long de l'année pour célébrer les 120 ans de différentes manières, il y a aura aussi un bal en fin d'année. Un logo spécialement pour l'anniversaire sera dévoilé.
Comment allez-vous allier votre pratique et votre nouveau rôle de président ?
Être président du JBM représente un investissement personnel, il faut que le bureau soit compréhensif, mais on est un cabinet engagé, donc cela devrait aller, je compte m'attarder à mes deux tâches. Il n'y aura pas moins de temps pour ma pratique, je vais mettre les bouchées double.
Justement, est-ce que le cabinet Grondin est une machine à créer des leaders du monde juridique ?
(rires) C'est vrai qu'en plus de Me Grondin, Me Savarese a toujours été engagé dans différentes associations et de CA. Cela fait partie de la culture du cabinet.
Est-ce que suivre les traces de Me Grondin et devenir bâtonnier serait quelque chose qui vous intéresserait ?
C'est un engagement complètement différent, je ne pense pas que je puisse répondre à ça. Mais actuellement, ce n'est pas un objectif, il doit y avoir de bonnes raisons pour te conduire à devenir bâtonnier, et pas juste vouloir en avoir le titre.
Les nouveaux élus au JBM
Outre Me Pierre-Étienne, Me Sabine Uwitonze, de l'aide juridique de Montréal, a été élue par acclamation à titre de vice-présidente. Pour sa part, Me Sophia M. Rossi agira à titre de présidente sortante pour le mandat 2018-2019. Le secrétaire-trésorier sera nommé parmi les membres élus.
Les administrateurs élus pour le mandat 2018-2019 sont les suivants :
*Me Julien Beaulieu, Directeur des poursuites criminelles et pénales
*Me Nada Belhadfa, Notarius
*Me Cynthia Brunet, Morency, Société d’avocats, S.E.N.C.R.L.
*Me Martin Gariépy, Avocat
*Me Précilia Hijazi, Précilia Hijazi, avocate
*Me Mathieu Jacques, Ministère de la Justice (DGAJLAJ)
*Me Émile Langevin, BFL CANADA risques et assurances inc.
*Me Mylène Lemieux, Cisco Systems Canada Co.
*Me Bénédicte Nicole, Centre hospitalier de l’Université de Montréal
*Me Rachel Rioux-Risi, Les Avocats DNA Inc.
*Me Marc James Tacheji, Fasken Martineau DuMoulin S.E.N.C.R.L., S.R.L.
*Me Annie-Claude Trudeau, BCF | Avocats d’affaires
Anonyme
il y a 6 ansFélicitations à toute l'équipe, et bon succès!