Portrait

La belle vie au Koweït!

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éric Martel

2019-03-22 15:00:00

Gros salaire, pas d’impôts ni taxes, de la chaleur, une nouvelle culture… il a quitté Norton Rose et trouvé son bonheur à 10 000 km!
  Me Laurent Vanier Levac anciennement chez Norton Rose Fulbright de Montréal.
Me Laurent Vanier Levac anciennement chez Norton Rose Fulbright de Montréal.
Paisiblement installé dans un café avoisinant son bureau, au Koweït, Me Laurent Vanier Levac discute avec Droit-Inc, quelques heures avant de se rendre à l’aéroport.

Là-bas, il prendra un vol en direction de Naples, où se déroule la retraite fermée annuelle de son cabinet, ASAR Legal.

« Disons que travailler au Koweït, ça a ses avantages! », lance-t-il en riant.

Il y a cinq ans, le québécois quittait le bureau de Norton Rose Fulbright de Montréal après y avoir pratiqué deux ans pour commencer une carrière au Moyen-Orient, à plus de 10 000 kilomètres de la maison.

Là-bas, en tant que consultant juridique, il conseille des familles koweïtiennes bien nanties dans leurs acquisitions aux quatre coins du globe, en plus de conseiller les institutions financières investissant au Koweït.

La pratique du juriste n’a pas énormément changé : comme avant, il exerce dans le milieu du droit des affaires et de la finance. Sauf qu’aujourd’hui, il le fait dans des conditions beaucoup plus favorables.

« Ma qualité de vie est meilleure qu’elle l’était à Montréal. Disons aussi que la différence est assez significative au niveau du salaire, puisqu’au Koweït, il est difficile de recruter, alors on obtient des primes importantes. En plus, il n’y a pas d'impôts ni de taxes. »

La belle vie

Me Laurent Vanier Levac a trouvé son bonheur à 10 000 km!
Me Laurent Vanier Levac a trouvé son bonheur à 10 000 km!
Il ne faut toutefois pas croire que ce sont uniquement des conditions de travail excellentes et une rémunération généreuse qui ont mené Me Vanier Levac au Moyen-Orient.

D’abord et avant tout, il souhaitait découvrir une nouvelle culture.

« La face des gens tombe lorsque je leur dis que je vis au Koweït. Ça me fait toujours rire! Ils ne connaissent pas ce pays. Pourtant, c’est beaucoup plus ouvert sur le monde qu’on pourrait l’imaginer. »

N’ayant pas vécu un grand dépaysement, le juriste estime que la culture dans son nouveau pays est très similaire à celle que l’on retrouve en Occident.

Tout de même, il a eu droit à un gros choc à son arrivée : la température, qui flirte régulièrement avec les 60 degrés Celsius!

« Mais tant qu’on porte des shorts, il n’y a pas de problème! », rigole-t-il.

Une adaptation fut quand même nécessaire au niveau juridique. Dans son cabinet, il devait composer avec des textes originaux rédigés en arabe.

« Au début, c’était un vrai défi. Je dois souvent demander à des collègues libanais, égyptiens de m’aider dans la traduction. »

Sinon, la majorité de son travail se déroule dans la langue de Shakespeare. Tout comme le Québec, la juridiction koweïtienne est basée sur le code civil, ce qui lui a rendu la tâche beaucoup plus facile à ses débuts.

Un globe trotteur dans l’âme

Le juriste a toujours rêvé d’une carrière internationale.
Le juriste a toujours rêvé d’une carrière internationale.
De toute manière, après avoir pratiqué en Angleterre puis aux Pays-Bas, le juriste jouit d’une bonne capacité d’adaptation. Jeune, il rêvait déjà d’une carrière internationale, puisqu’il voyageait beaucoup avec son père, qui travaillait pour une compagnie aérienne.

Il commence son périple international dès ses études supérieures, alors qu’il a eu la chance d’étudier la fiscalité internationale - qui lui est particulièrement utile aujourd’hui - à Oxford, en Angleterre, puis de compléter une maîtrise en droit à Cornell, dans l’état de New York.

« Aller à Oxford, ç’a été le rêve d’une vie. J’étais tellement fier de m’y retrouver. »

Barreau en 2005, il commence sa carrière au sein de BCF à Montréal, avant de rejoindre le cabinet Herbert Smith, à Londres.

Ne lui demandez pas s’il a apprécié la métropole anglaise : il n’a presque pas eu la chance de la visiter!

« On couchait presque sur nos bureaux! Ça commençait à me faire des cheveux blancs. C’était avant la crise financière, alors ça a changé un peu depuis. Je pense qu’il n’y a pas de meilleures manières d’apprendre que dans un cabinet de cette envergure, avec des dossiers de cette envergure. »

Retour au bercail

Le montréalais souhaitait découvrir une nouvelle culture.
Le montréalais souhaitait découvrir une nouvelle culture.
Deux ans plus tard, une tragédie le pousse à revenir à Montréal : son père est atteint d’une grave maladie neurodégénérative.

Il rejoint donc l’équipe de McCarthy Tétrault, en demeurant au chevet de son père, qui rend son dernier souffle trois ans plus tard.

En deuil, il s’envole vers Amsterdam, où il accepte de rejoindre l’équipe du cabinet Clifford Chance. « C’était trop difficile de rester au Québec. Je revoyais les restaurants, les endroits où j’avais passé de merveilleux moments avec lui. »

Là-bas, les dossiers les plus « rocambolesques » de sa carrière l’attendent.

« On avait des clients dans une tonne de juridictions différentes. Parfois, pendant le Printemps arabe, on entendait même des coups de feu en arrière-plan lorsqu'on téléphonait en Syrie. »

À qui le tour?

 Me Levac avoue cependant que Montréal lui manque.
Me Levac avoue cependant que Montréal lui manque.
Aujourd’hui, même s’il adore sa nouvelle vie, il avoue que sa ville natale lui manque.

« Je m’ennuie des bagels!, lance-t-il en riant. Soyons honnêtes, c’est certain que j’y pense souvent : Montréal, c’est ma maison. »

Malgré tout, lorsqu’il revient dans la Belle Province, deux à trois fois par année, l’envie de retourner au Koweït le regagne rapidement.

« J’essaie souvent de remettre les pendules à l’heure, parce que je pense que la perception de ce pays-là n’est pas toujours exacte, surtout au niveau de la sécurité. C’est peu dire, on pourrait laisser les portes de son véhicule débarrées! »

Quoi qu’il en soit, Me Levac est catégorique.

« Les jeunes juristes à la recherche d’une carrière internationale devraient sérieusement considérer le Koweït. »

Serez-vous de la partie?
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11 commentaires
  1. GG
    Un autre Coillard
    Un autre Philippe Couillard. L'impôt sur les revenus joue pour beaucoup.

    • dida
      ah la jalousie
      ce n'est pas très beau.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 5 ans
    La bas la vie peu basculer rapidement, et pour un rien.
    Et si Iznogoud, ou celui qui veut être calife à sa place, vous prend en grippe, ça va barder pour votre matricule:

    http://metro.co.uk/2018/03/09/british-man-jailed-for-37-years-for-bouncing-a-cheque-in-qatar-fears-he-will-never-see-his-family-again-7375776/

    http://www.rt.com/uk/418358-detained-qatar-jail-sentence/

    http://gulfnews.com/uae/british-expat-makes-plea-to-stop-abuse-of-cheque-law-1.1265896

    http://www.lexology.com/library/detail.aspx?g=9ebe3e21-3643-437a-b50a-57085202c506

    http://www.rt.com/uk/415754-dubai-detained-asa-hutchinson/



    La cerise sur le sunday, c'est qu'Interpol devient une agence de collection:

    http://www.theguardian.com/law/2014/may/22/britons-jailed-losing-jobs-bounced-cheques-sharia-law-interpol-arrests


    Il y a même eu une demande d'extradition devant un tribunal britanique. Le juge a rejetté la demande d'extradition, mais au pays de Justin-"nous on respecte la règle de droit" Trudeau, un joblo mal rasé jugé par Ms. Perfect pourrait être mis dans l'avion illico:

    http://www.arabianbusiness.com/jail-for-bounced-cheques-makes-no-sense-uk-judge-467102.html

  3. A
    A
    Je vois pas où est le bonheur de vivre à 40 degrés C entouré par des gens du moyen-âge. Le luxe ne change rien à tout ça.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      Pas mal
      Pas mal mieux que de vivre avec une gang de québécois souverainistes qui ont peur de la langue anglaise.

    • SBS
      en effet!
      Nous sommes bien mieux ici! D'un côté nous avons des clowns au pouvoir qui se pavanent dans le luxe et de l'autre coté des familles super pauvres qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Entre les deux, la classe moyenne qui passent leur temps à chialer mais ne fait rien pour faire changer les choses

  4. Pirlouit
    Pirlouit
    il y a 5 ans
    Les bons débarras
    Si vous n'ëtes pas capable de comprendre la force assimilatrice de l'anglais ici qu'attendez-vous pour vous convertir et aller vivre dans ce pays qui vous semble si bien comparé au Québec. Ils pratique la même ouverture que vous.

    • A
      et vous?
      Et vous, qu'attendez-vous pour vous regrouper sur un lot de terre et déclarer ce lot de terre votre pays. Vous pourrez y parler la langue qui vous chante et nous foutre la paix avec vos jérémiades

    • Pirlouit
      Pirlouit
      il y a 5 ans
      Je suis prêt
      @A: je répondais @pas mal mais vous avez l'épiderme sensible on dirait.

      Pour vous répondre, j'attendrais au-moins d'avoir un peuple et une forme de gouvernement, ce que je n'aurais pas sur mon lot de terre mais que le Québec a. Je vous invite à relire vos notions de droit international.

      Vous avez le droit d'être contre l'indépendance mais je ne pense pas que vous devriez qualifier de "jérémiades" ce que presque 50% de Québécois ont voté pour et continuent quand même à supporter de manière importante.

  5. Intérêt
    Intérêt
    il y a 5 ans
    Des précisions seraient appréciées.
    « Les jeunes juristes à la recherche d’une carrière internationale devraient sérieusement considérer le Koweït. »

    Des précisions seraient appréciées. J'ai déjà tenté ma chance, notamment au Koweit, mais je ne vois pas vraiment d'opportunités pour tous. Au Moyen Orient, il faut être ressortissant des grands cabinets ce qui ressemble plus à votre profil, exact? Est-ce qu'une femme peut également tenter sa chance dans ce milieu?

  6. caludie
    caludie
    il y a 4 ans
    peur en anglais
    Le COn qui a peur des Souverainistes savais-tu qu'avant 1970 nous québécois sur nos terres ne pouvions pas parler dans les industries en francais. Alors ferme-la on esssaie de garder le peu que l'on a en autre notre langue le francais.
    Pour ce qui est des clowns tu as bien raison mais au Qc. nous le savons nous sommes des moutons, des chialeux et des peureux qui mettent au pouvoir des patineurs qui endorment les gens. Ca chialent sur tout et là l'hiver arrive ca va partir de plus belle si tu n'aime pas parler francais on ne te retient pas pas plus si tu n'aime pas les 4 saisons dont l'hiver Va-t-en.

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