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Procès du juge Delisle: les premiers témoins sont entendus

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La Presse Canadienne

2012-05-08 16:46:00

L'expertise balistique a été au coeur des premiers témoignages entendus mardi, en ouverture du procès de l'ancien juge Jacques Delisle, accusé du meurtre prémédité de sa femme à demi paralysée.
Au palais de justice de Québec, le jury a d'abord pu entendre l'appel logé au service d'urgence 9-1-1 par l'ancien magistrat de la Cour d'appel le 12 novembre 2009. Sur ruban, le juge décrit la scène qui l'attendait à son domicile. À la préposée de la centrale téléphonique, il affirme que sa conjointe s'était enlevée la vie et qu'un révolver se trouvait à ses côtés.

Parmi la preuve jusqu'ici présentée, on ne rapporte aucune entrée par effraction au domicile du couple.

À la barre, un technicien en scène de crime de la police de Québec, Denis Turcotte, est venu expliquer que la victime, Marie-Nicole Rainville, âgée de 71 ans, a été atteinte à la tempe gauche.

Durant son témoignage, il a affirmé qu'un élément avait tout de suite retenu son attention: la présence d'une marque noire sur sa main gauche.

Cette trace ronde, d'environ deux centimètres de diamètre, est décrite comme les restes d'une fumée noire devant forcément provenir de l'arme, ce qui implique que la dame devait tenir le canon du fusil au moment du coup de feu. Or si Mme Rainville s'est enlevée la vie, elle devait plutôt avoir en main la crosse du revolver. Elle n'aurait pas pu tenir l'arme de l'autre main, puisqu'elle était paralysée de l'autre côté du corps.

De nombreuses photos de la scène de crime ont été montrées. Parmi elles, une photo du divan où a été retrouvée Mme Rainville et une autre montrant que l'arme, un pistolet de calibre 22, n'avait plus son chargeur.

Le procès qui se déroule devant jury a été suivi ce mardi par de nombreux curieux venus écouter les premiers éléments de preuve.

Dans les prochains jours, la Couronne appellera à la barre des témoins qui parleront des difficultés de l'ex-juge à composer avec l'état de santé de sa conjointe, dont l'ancienne secrétaire du juge.

Selon la théorie exposée lundi par le procureur de la Couronne, Steve Magnan, celle-ci était la maîtresse de l'accusé et l'ex-juge aurait évoqué à au moins une occasion la possibilité de faire vie commune avec elle.

Selon Me Magnan, il faudra de deux à trois semaines à la Couronne pour présenter toute sa preuve.

La victime avait été retrouvée sans vie à la résidence du couple sur le chemin Saint-Louis à Québec, le 12 novembre 2009. Elle avait été atteinte d'un projectile d'arme à feu à la tête.

Jacques Delisle, âgé de 77 ans, a été arrêté sept mois plus tard.
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