Cartonner en droit !

Céline Gobert
2011-08-11 15:00:00
Selon elle, acquérir la bonne méthodologie juridique est en soi un véritable défi.

Il faut donc commencer le travail dès le départ, ne pas prendre du retard dans ses lectures, comprendre le raisonnement des examens, être attentif en classe.
« J’aime dire que l’on plonge dans le droit, on s’en imbibe », déclare-t-elle.
Les qualités essentielles ?
Sylvio Normand, Doyen de l’Université Laval, souligne évidemment l’intérêt pour la matière et des capacités d’études semblables aux qualités universitaires habituellement requises. Mais pas seulement.
Selon Me Normand, il faut que l’étudiant apprenne à situer le droit dans un contexte plus global d’abord, sache se poser les bonnes questions ensuite. En d’autres mots : pourquoi le droit ? Pour faire quoi ?
Une réflexion autour et sur la matière que met également en avant Gilles Trudeau, Doyen de l’Université de Montréal.

Selon Gilles Trudeau, il faut également faire fi de ses idées préconçues sur la profession.
« Pour la plupart, les étudiants ont une image peu exacte de la figure de l’avocat, qui ne colle pas forcément avec la réalité. Ils doivent apprendre à se débarrasser de ces a priori, toujours privilégier l’ouverture d’esprit avant tout. C’est une des clés du succès », nous dit Me Trudeau.
Des conseils avisés
1) Trouver très rapidement l’orientation souhaitée pour sa carrière
Selon Me Normand, les étudiants ont une vision assez limitée de ce qu’ils veulent faire alors que le droit offre un éventail de possibilités.
« Il ne faut pas attendre d’être en troisième année pour envisager le futur. Veulent-ils travailler dans la fonction publique ? En tant que juriste ? Enseigner à leur tour ? Il est essentiel que les étudiants se questionnent là-dessus assez tôt », prévient-il.

2) Éviter craintes démesurées et compétition malsaine
Souvent, selon Me Trudeau, de mauvaises attitudes expliquent les déboires de certains étudiants.
Panique collective à l’approche des examens, individualisme, compétition entre étudiants sont autant de facteurs d’échecs.
« Au contraire, je pense que l’étudiant doit apprendre à travailler en équipe, partager ses connaissances, éloigner les enjeux immédiats des évaluations pour privilégier un travail plus graduel », nous confie le Doyen de l’Université de Montréal.
3) Ne pas hésiter à cogner aux portes
Si quand bien même, le découragement pointe son nez, rappelez-vous : vous n’êtes pas seuls. Une flopée d’ateliers demeure à disposition pour ne pas se laisser submerger par la pression.
« Les étudiants doivent utiliser tous les outils mis à leur disposition. A l’Université Laval, par exemple, les services d’aide offerts sont nombreux. Ils ne doivent pas hésiter à s’en servir, en cas de difficulté », rappelle Me Brouillet.
Et en effet, tant au niveau académique que psychologique, les ateliers regorgent de ressources et de personnes-ressources.
Aide à la préparation des examens, apprentissage méthodologique, atelier pour contrôler le stress, ou pour parler de problèmes plus personnels qui peuvent interférer avec les études : tout est là pour soutenir l’étudiant découragé.
Enfin, la Direction des programmes, la Direction de la Faculté, mais également les professeurs sont disponibles, prêts à tout mettre en œuvre pour votre réussite.
Alors, à vous de jouer !