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De tout pour tout le monde : le droit à l’UDM

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Nicholas Teasdale

2011-03-08 14:15:00

Comme beaucoup d’étudiants, Marie-Philip Simard vit ses derniers moments à l’université. La présidente de l’association étudiante de la faculté de droit de l’université de Montréal s’est confiée à Droit-Inc sur son mandat arrive bientôt à son terme.
Avant d’être présidente de l’AED de l’université de Montréal, Marie-Philip Simard s’est impliquée au sein de sa faculté, que ce soit au comité de SimONU, comme représentante de sa section ou au sein du comité de réforme du baccalauréat. Elle a été élue sans opposition, avec l’intention de changer les choses à l’université.

Droit-Inc.com : Quelle était la priorité de votre mandat ?

Comme la vie facultaire est très importante à l’université, nous voulons nous assurer qu’il y ait des activités pour tous. À titre d’exemple, comme étudiants en droit, nous avons un peu la réputation d’être fermés sur nous-mêmes. Nous avons voulu changer cette perception en organisant un évènement pour Noël avec Sébastien Benoît et Louis-José Houde où tous les étudiants de l’Université de Montréal étaient invités. C’était un moment fort de notre année, beaucoup de nos étudiants qui ne viennent pas d’habitude se sont déplacés, tout comme beaucoup d’étudiants extérieurs à la faculté.

La présidente de l'AED veille à ce qu'il y ait des activités pour tous
La présidente de l'AED veille à ce qu'il y ait des activités pour tous
Nous avons travaillé sur le problème de la consultation des examens. Nous y avons accès, mais nous ne pouvons les consulter qu’avec une feuille et un crayon, pour un temps très limité, sans nos notes et notre doctrine. Les examens devraient être scannés et placés sur le portail étudiant, pour que les étudiants aient le temps de comprendre leurs erreurs. Cela devrait se concrétiser dans le prochain mandat. En attendant, le décanat a fait recommandation formelle aux professeurs afin qu’ils reviennent sur chaque évaluation.

D-I.com : Voyez-vous l’augmentation potentielle des frais de scolarité et l’endettement scolaire comme un problème ?

Nous avons eu une assemblée générale récemment. Nos étudiants se sont prononcés en faveur du gel des frais de scolarité, ce qui était peut-être un peu surprenant. Nous avons aussi décidé d’explorer la possibilité d’un impôt post-universitaire. De part et d’autre, les arguments étaient très intéressants, il y a eu un débat de qualité. J’attends aussi les résultats d’un sondage par Internet sur le même sujet, afin de savoir ce que pensent ceux qui n’étaient pas là.

D-I.com : Encouragez-vous les étudiants à aller en droit même si les perspectives d’embauche se sont resserrées dans les dernières années ?

Je pense que le resserrement du marché s’est ressenti dans tous les secteurs. Étant donné que ce n’est pas spécifique au droit, il n’y a pas de raison de changer de domaine. Je suis convaincue que ce sera temporaire. J’ai vu que la course au stage de l’an dernier a été affectée, les cabinets ont peut-être retenu moins de gens. Pour le reste, les gens vont toujours se chicaner.

D-I.com : Les cours peuvent-ils être améliorés pour préparer mieux vos étudiants au marché du travail ?

Nos professeurs sont excellents et très réputés. Ceci dit, le baccalauréat a parfois été critiqué comme étant très théorique. Nous sommes présentement en train de préparer la réforme du programme. Les étudiants sont impliqués dans le processus. Nous allons mettre des efforts pour améliorer l’aspect pratique de la formation. Le comité de la réforme a sondé des professeurs, des diplômés, des étudiants, des employeurs et des gens du Barreau, pour ensuite accoucher d’un rapport très complet qui est présentement en évaluation.

Le nombre d’écoles d’été pourrait être augmenté. Il serait aussi possible de faire un baccalauréat conjoint avec le programme d’études internationales. Il faut cependant éviter de diluer le programme. Si nous ajoutons beaucoup de cours à option, il faudrait penser à ajouter une quatrième année.

Les employeurs se plaignent de la qualité du français des diplômés. Cependant, il y a un débat quant au fait que ce soit à la faculté de s’en occuper. Nous allons peut-être augmenter nos exigences à l’entrée ou noter la qualité de la langue dans les examens.

D-I.com : Y a-t-il une situation particulière à votre association dont vous devez tenir compte ?

Nous sommes très nombreux, alors ce n’est pas toujours facile d’aller rejoindre tout le monde. La plupart des gens s’identifient beaucoup à leur section et donc à leur université. Nous avons une faculté majoritairement féminine, où seulement 50% des étudiants proviennent directement du cégep. C’est une belle ambiance, je suis assez triste de quitter.
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