Étudier et rester équilibré

Marie Pâris
2013-10-29 10:15:00
À l’Université McGill, face au stress ambiant et communicatif, c’est l’association d’élèves de la faculté de droit qui prend le relais et apporte une grande attention au bien-être, à l’écoute et au soutien des étudiants.
Forte compétition

Actuellement étudiant en deuxième année, il souligne le niveau de compétition et de concurrence qui prévaut à la faculté et qui engendre beaucoup de pression, d’une intensité différente d’une faculté à une autre. «Le niveau de concurrence dans les facultés de droit est beaucoup plus élevé que dans les programmes de premier cycle, et il faut du temps pour s'y habituer», dit-il.
L’AED a lancé son Comité de bien-être qui propose des activités de réduction du stress, des cours de yoga ou de cuisine santé, et offre aussi des déjeuners pendant les examens.
Fort de son succès et des retours positifs, l’association a décidé de doubler les fonds alloués au comité. Un nouveau poste de conseiller aux affaires étudiantes a aussi été créé.
«Faire ce qu’on peut avec ce qu’on a»
Les cas d’urgence, ceux qui craquent et qui vont jusqu’à penser au suicide, sont quant à eux gérés par le Service de santé mentale.
Le Bureau des initiatives étudiantes ainsi que l’AED s’occupent également de soutenir les élèves autant que possible avec le service de mentorat.
Malgré toutes ces initiatives et ces mesures, l’impact de l’association reste limité par le manque de fonds, et compenser par des initiatives bénévoles étudiantes ne suffit pas. «On essaie de faire ce qu’on peut avec ce qu’on a», résume John Simpson.
S’il trouve que le site des facultés de droit de l’Ontario est une bonne initiative, il ne pense pas qu’une telle démarche soit envisageable au Québec. «Ça serait difficile, chaque faculté a ses idées et son système propre et des attentes différentes».
Le site web, une première étape
Pourtant une telle démarche pourrait certainement être utile selon l’étudiant. «La faculté de droit de McGill étant isolée sur une colline, dans sa boule sociale, on oublie parfois qu’il y a des choses autour. Beaucoup d’étudiants ne savent pas que le Service de santé mentale existe, par exemple».
Malgré tout, il indique ressentir beaucoup d’écoute de la part de l’administration. À titre de représentant de l’AED, il a notamment pu rencontrer plusieurs fois le doyen. «J’ai beaucoup d’espoir», conclut l’étudiant, optimiste.