Formation des juristes étrangers : une première cohorte débarque
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Jean-Francois Parent
2018-03-22 13:15:00
![Le responsable du programme, Paolo De Michele](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22196__Paolo_De_Michele.jpg)
Offert conjointement par la Faculté de l'éducation permanente et la fac de droit depuis janvier 2018, ce programme permet aux juristes formés à l'étranger d'obtenir les mises à niveau nécessaires pour s'inscrire à l'École du Barreau ou la maîtrise en Droit notarial.
« Nous proposons l’ensemble des cours habituellement demandés aux candidats étrangers par les ordres professionnels du droit », explique le responsable du programme Me Paolo De Michele.
Bon an, mal an, ce sont quelque 250 étudiants en provenance notamment des pays de tradition civiliste et de la francophonie qui doivent suivre des cours de droit au Québec afin d'être éligibles à l'admission dans les ordres professionnels de la province, relate Me De Michele.
On vise donc les étudiants détenteurs d'un diplôme de premier cycle en droit voulant exercer au Québec.
« Ils suivaient des cours de façon éparse, dit-il. En réunissant tous ces cours dans un même guichet unique, il est plus facile pour eux d'obtenir la formation nécessaire à l'admission dans les ordres professionnels. »
Le Barreau ou la Chambre des notaires détermine les cours à suivre pour être admissible à la formation professionnelle, et la FEP les dispense sous un même toit. Les étudiants formés à l'étranger peuvent ainsi plus facilement se qualifier l'admission à l'École du Barreau ou à la maîtrise en Droit notarial.
« On peut également identifier les besoins spécifiques de cette clientèle, par exemple des cours sur le bijuridisme propre au Québec », poursuit Paolo De Michele.
L'éventail de cours offerts à cette clientèle survole les aspects fondamentaux du droit québécois et canadien, dont le droit constitutionnel, le droit des obligations, le droit de la famille et des régimes matrimoniaux, le droit pénal et criminel, la preuve et la procédure civile, par exemple.
Si le programme, qui peut compter jusqu'à 45 crédits, n'est pas contingenté, il reste qu'on n'ajoute pas de « nouveaux juristes » dans un marché déjà saturé. « Depuis des années, quelque 250 étudiants étrangers étaient déjà inscrits dans nos cours de droit, donc on ne parle pas d'afflux de nouveaux juristes sur le marché », selon Me De Michele.
Le programme complet peut être suivi à temps plein ou partiel, les soirs et les fins de semaine, pour un total de trois trimestres.