Léo Bureau-Blouin, futur président?

Agence Qmi
2014-05-29 10:15:00

Q : Pourquoi ne pas avoir pris une année ou deux de réflexion et ainsi prendre le temps de terminer votre baccalauréat en droit à l’Université Laval?
R : Les élections du 4 avril m’ont fait réfléchir. Je pense que ça a envoyé un signal clair qu’il faut renouveler notre discours, qu’il faut clarifier notre position sur la souveraineté. La prochaine année va être déterminante pour le futur du parti. Il va y avoir un congrès. Nous allons choisir un nouveau chef. Je veux faire partie de cette réflexion.
Le militantisme doit retrouver sa place au PQ. Ça doit revenir un parti de débat, un parti ou il y a des idées. Pour moi ça passe beaucoup par les instances du parti.
Q : Vous dites qu’il faut brasser des idées, mais vous étiez l’un des députés du Parti québécois qui avait le plus la langue de bois. Étiez-vous muselé?
R : Non. Mais lorsqu’on arrive en politique, ça prend un certain temps pour se familiariser à son rôle. J’ai eu la chance d’apprendre beaucoup de choses, mais peut-être pas de réussir à mettre en application tout ce que j’aurais voulu faire. C’est pour ça que je souhaite utiliser l’expérience que j’ai acquise comme député pour amener des changements à l’intérieur du parti politique.
Q: On n’a pas souvent entendu votre opinion comme député. Les élus devraient-ils avoir plus de latitude pour défendre leurs idées?
R: Il faut réfléchir à la question de la ligne de parti pour permettre aux députés de prendre davantage d’espace dans leur formation politique. À l’heure actuelle, il y a un cadre trop rigide.
Q: La question du référendum a beaucoup nui au Parti québécois lors de la dernière élection. Quelle est votre réflexion à ce sujet?
R: Il faut assumer davantage la souveraineté. Les jeunes n’ont pas apprécié les hésitations. Il faut avoir une position claire pour savoir s’il y a un référendum ou pas.
Q: Appuyez-vous un candidat pour succéder à Pauline Marois comme chef du PQ ?
R: Non, il n’y a pas encore de course.
Q: Il va y en avoir une…
R: À l’heure actuelle je n’ai pas de favoris dans cette course. Je veux attendre de voir de quelle façon elle sera menée et quelles idées seront débattues sur la place publique.
Q: Le Parti québécois doit-il être plus à gauche ou moins à gauche?
R: On doit défendre les valeurs sociales-démocrates et progressistes. Historiquement, le PQ a apporté des changements qui ont contribué au filet social. C’est dans cette direction que je souhaite voir le PQ être dirigé.
Q: Croyez-vous que le PQ doit être plus environnementaliste?
R: La question environnementale est une grande préoccupation et on doit en parler davantage. Encore une fois, c’est un débat qui n’a pas été fait dans la dernière campagne. Mais la décision d’exploiter Anticosti se défend puisqu’elle permettrait au Québec de se donner des programmes sociaux encore plus intéressants. Les valeurs environnementales sont conciliables avec une exploitation responsable.