Les quatre bollés de l’École du Barreau

Daphnée Hacker-B.
2014-09-17 15:00:00
Les quatre récipiendaires seront honorés mercredi soir, lors de la cérémonie de remise de la distinction Avocat émérite organisée par le Barreau. Pour la directrice de l’école, Jocelyne Tremblay, il est logique que les diplômés soient cités aux côtés de juristes accomplis. « Être sur le tableau d’honneur, ça n’assure pas forcément un emploi ou une carrière réussie. Mais c’est tout de même un méritas qui témoigne de leur bon travail, qui va certainement se refléter dans le futur », souligne-t-elle.
Après un échec, un retour en force

« Je suis à la fois fier et surpris de ce résultat! Je crois que ça prouve qu’il ne faut pas se décourager. J’étais à quelques points de la note de passage l’an dernier, et cette fois-ci, je me suis fait confiance, j’ai été extrêmement calme et vigilant durant l’examen », explique M. Karbassi, en entrevue avec Droit-inc.
Celui qui a d’abord fait des études de droit en France, avant de faire une équivalence au Québec, regrette de ne pas avoir attiré l’attention des grands cabinets, auprès desquels il a fait parvenir sa candidature sans avoir de réponse. « Je n’ai pas pu participer à la course aux stages, je faisais mon équivalence et on se sent parfois à l’écart. »

Miser sur la fiscalité
L’autre diplômée ayant été classée au premier rang, Joy Elkeslassy, espère pour sa part que le Tableau d’honneur l’aidera à décrocher un emploi le temps venu. Pour l’instant, la jeune femme a décidé d’effectuer une maîtrise en fiscalité à HEC Montréal.
« J’ai toujours été attirée par le droit fiscal, je suis convaincue que c’est ce que je veux faire de ma vie », fait-elle valoir. Si elle est heureuse d’avoir eu la meilleure note, elle croit toutefois que c’est en faisant ses preuves sur le terrain qu’elle saura réellement se démarquer.
Rester calme, la clé du succès

Le jeune avocat travaille depuis plus d’un an au sein du cabinet boutique Barsalou Lawson Rheault, spécialisé en litige fiscal. « C’est un environnement très stimulant, le fait d’être une petite équipe ça me permet d’être très impliqué dans les dossiers », témoigne-t-il.
Les deux pieds chez Stikeman

« Mon séjour de quatre mois à l’École du Barreau a été intense. C’était beaucoup de travail, mais j’ai vraiment apprécié mes coéquipiers et les professeurs », estime-t-elle. Si elle ne s’attendait pas à une telle performance, elle admet avoir toujours trouvé un certain plaisir à étudier.
De fait, Me Migneault a aussi été nommée sur la liste d’excellence du Doyen de l’Université de Montréal, où elle a fait son baccalauréat en droit. Au-delà des études, qui sont maintenant derrière elle, la jeune femme se dit motivée de débuter sa carrière. Elle pourra notamment continuer de plancher sur des dossiers qu’elle a entamés durant son stage, cette année. « L’équipe ici est vraiment super, je suis choyée. Le litige m’intéresse grandement, tout comme le droit corporatif », conclut-elle.