« Fais-tu la course au stage cette année? Oui, c’est certain... Non, je veux faire ma common law avant… Ça ne m’intéresse pas… Je ne sais pas encore… » Telles sont les réponses habituelles à la sempiternelle question.
Avant même d’arriver à la licence en droit, l’étudiant entend déjà vaguement parler d’une course au stage sans même savoir ce que l’expression implique. La lumière n’est pourtant pas au bout du tunnel. Ces trois mots sont sur toutes les lèvres pendant les trois ans d’études et même après.
Selon Jean-François Théorêt, les grands cabinet ne sont pas faits pour tout le monde « Les grands cabinets ne sont pas faits pour tout le monde. Oui, c’est payant, mais 70 à 80 heures de travail par semaine, au final, ça donne un salaire horaire moins élevé. On peut avoir une vie en dehors du droit », clame le recruteur juridique Jean-François Théorêt, de Haney recrutement Juridique. En conférence-midi pour le lancement des activités du Centre de développement professionnel de la Section de droit civil, le chasseur de têtes mettait de l’avant les points forts et faibles des différentes carrières.
Peu importe le cheminement rêvé, à ses yeux la première année de pratique est cruciale même si le jeune diplômé se sent parfois un peu maladroit.
« Les premiers temps, il y a énormément d’apprentissages et puisque la majorité des gens ne savent pas le type de droit qu’ils veulent pratiquer en sortant du Barreau, il faut idéalement se donner trois à cinq ans d’expérience. Faire une maîtrise après quelques années de pratique en rend l’application plus concrète », conseille le recruteur.
La présence massive des étudiants en ce début de rentrée scolaire montre le sérieux qui caractérise le processus de recherche de leur stage. Les préoccupations étudiantes varient de la conciliation travail famille aux résultats scolaires qu’il faut pour décrocher les stages les plus prisés.
M. Théorêt considère qu’il est toujours risqué de prendre des congés sur de longues périodes en début de carrière, car il invoque la possibilité pour l’homme ou la femme de perdre sa clientèle et conséquemment le titre d’associé qui y est souvent rattaché à plus long terme. À son avis, les étudiants intéressés par l’année de common law devraient la faire après l’école du Barreau, mais avant le stage, pour ensuite démarrer leur carrière sans interruption.
« Au bout de trois années de pratique, un avocat est alors habituellement capable de travailler de façon autonome », explique M. Théorêt.
Avocat
"« Au bout de trois années de pratique, un avocat est alors habituellement capable de travailler de façon autonome », explique M. Théorêt."
Ou à la fin de son stage, si il le fait à l'aide juridique.
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il y a 13 ans"« Au bout de trois années de pratique, un avocat est alors habituellement capable de travailler de façon autonome », explique M. Théorêt."
Ou à la fin de son stage, si il le fait à l'aide juridique.