Tout quitter pour travailler en région?

Le Barreau du Bas-St-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine a récemment lancé une campagne pour inciter les avocats à venir pratiquer dans ces régions.

Droit-inc s’est entretenu avec Me Alexis Deschênes, avocat à l’aide juridique et bâtonnier du Bas-St-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine pour mieux comprendre les opportunités présentes en région.

Selon lui, les besoins sont importants : plusieurs dizaines de postes d’avocats sont vacants.

Mais alors, comment attirer les avocats habitués aux centres urbains?

Le Barreau mise sur une série de capsules vidéo pour démystifier la pratique du droit en région et casser les idées reçues.

Selon Me Deschênes, la perception que les opportunités professionnelles seraient moindres en région est un mythe.

« Certains confrères et consœurs qui pratiquent en ville pensent qu’en région éloignée, les dossiers sont moins stimulants ou qu’il y a moins d’opportunités, mais c’est loin d’être le cas », assure-t-il.

Celui-ci met notamment en avant le parcours de Me Guy Loisel, procureur de la Couronne, qui s’est rendu à deux reprises jusqu’en Cour suprême dans des affaires criminelles majeures ayant fait jurisprudence.

Un autre atout de la pratique en région, selon Me Deschênes, est la forte collégialité qui existe entre les avocats.

« Avec environ 300 avocats dans nos régions, chaque district est soudé. On se connaît tous très bien, ce qui facilite les négociations et la pratique du droit ».

Pour les jeunes avocats, la région représente également une opportunité d’acquérir rapidement de l’expérience sur des dossiers d’importance.

Et comment ne pas souligner la qualité de vie? Assurément, la proximité de la nature joue en faveur des régions éloignées.

« À la fin de ma journée de travail, je peux courir, me baigner dans la rivière et profiter de la nature, explique Me Deschênes. Ce sont ces petites choses qui font une vraie différence et contribuent à l’équilibre de vie ».