Votre conjoint sabote-t-il votre pratique?
Theodora Navarro
2016-09-01 14:15:00
«Impossible pour moi de garder les enfants ce soir, je sors avec mes chums.»
«Pourquoi achètes-tu de nouveaux laptops pour ton cabinet alors qu’on en a un à la maison qui fonctionne très bien?»
«Tu ne peux pas aller à l’épicerie parce que tu es fatigué(e)? Mais tu passes ta journée assis(e) non?»
«Non, je préfère ne pas venir à ce party avec tes collègues, je ne connais personne.»
«Partir ton propre cabinet? Je ne sais pas si c’est une bonne idée. Est-ce que ça ne serait pas mieux que tu trouves une vraie job?»
«Non, Maman/Papa préfère être au bureau que d’être là pour la routine du dodo mon chéri.»
Me Elefant fait ici l’écho de petites phrases ainsi rapportées par ses pairs et vécues dans l’intimité de leur couple. Elle, par contraste, assure avoir eu un mari très compréhensif, qui l’a toujours fortement soutenue. Elle se rappelle ainsi des débuts, où ses maigres rémunérations restreignaient leur budget nourriture, du temps où il est devenu le parent pilier lorsque leurs filles étaient petites, ou celui où Me Elefant a connu le succès et où son conjoint est devenu un véritable «cheerleader» devant la carrière de son épouse.
Elle énonce alors les phrases qui, selon elle, sont celles d’un conjoint soutenant :
«Je m’occupe du souper et des devoirs, va donc partager un verre avec ton client!»
«Je sais que tu as besoin de ce nouvel ordinateur pour le bureau. Essayons de voir comment nous pouvons le financer, ton premier cas couvrira les frais déboursés.»
«Ok, je viens avec toi à ton 5 à 7 mais pourras-tu me présenter cet avocat dont tu me parles souvent? Ça semble être quelqu’un de vraiment intéressant.»
«Ne baisse pas les bras, ça prend du temps de construire sa pratique et sa clientèle, ça va payer tu vas voir!»
«Non, Maman/Papa n’est pas là, elle/il a beaucoup de travail ce soir mais elle/il m’a chargé de te faire un énorme baiser en attendant qu’elle/il rentre pour t’embrasser.»
Tous les professionnels ont, un jour ou l’autre, besoin du soutien et de la compréhension de leurs proches s’ils veulent mener à bien leur carrière. Ceux qui partent leur propre entreprise ou cabinet encore plus que les autres. Assurez-vous que votre conjoint(e) comprend les enjeux de votre pratique, sans quoi vous risquez de perdre votre pilier principal au moment crucial.
Noémie
il y a 8 ansJe suis sans mot. Ce texte est d'un égoïsme... Je. Me. Moi. Ma pratique à moi. Je préfère 1000 fois avoir un conjoint qui me rappelle l'importance d'être présente auprès de ma famille, quitte à ce que "ça paye" moins.
Anonyme
il y a 8 ansC'est non seulement égoïste, mais également d'une insignifiance assez profonde...
Anonyme
il y a 8 ansTout est question de priorités. Il aurait sans doute été plus représentatif pour plusieurs de lire "Est-ce que votre pratique sabote votre couple?"
Anonyme
il y a 8 ansAvoir une famille nécessite l'implication, les efforts et le temps des deux conjoints.
Il va de soi que les aléas de la vie et de la profession feront en sorte que dans certaines occasions l'un d'eux devra ponctuellement asumer de façon accrue certaines responsabilités familiales, mais ces choses ne devraient pas toujours incomber à un seul des conjoints et une réciprocité doit être présente – malgré la réalité professionnelle de chacun.
Fonder une famille est une décision qui se prend à deux et elle doit en conséquence s'assumer et se vivre à deux. Un avocat ou des conjoints qui ne peuvent investir chacun le temps requis dans la fondation et la croissance d'une famille devraient tout simplement choisir de ne pas avoir d'enfants et plutôt se concentrer sur leur si prenante carrière.
Pigeon dissident
il y a 8 ansQuand vous serez vieux et malade ça ne sera pas vos dossiers ni vos clients qui viendront vous rendre visite mais vos enfants