Le droit du travail a le vent en poupe !
Agnès Wojciechowicz
2011-10-11 15:00:00
Ce panel était composé de 157 hommes et de 43 femmes, répartis dans tout le Canada, et qui exercent leurs activités dans l’industrie manufacturière, forestière, agricole et minière, ainsi que dans les secteurs des services financiers et du commerce de détail.
Interrogés notamment sur les enjeux qui les préoccupent le plus à l'heure actuelle et sur ce qui a la plus grande incidence sur leurs décisions d’affaires, il apparaît que les chefs d'entreprise et cadres dirigeants ne peuvent faire l'impasse sur les conseillers juridiques externes.
Ils ont également indiqué les secteurs pour lesquels ils envisageaient de faire appel à des avocats externes au cours des douze prochains mois.
Ainsi pour une majorité d’entre eux, soit 73% des répondants, ce sont pour des questions relevant du droit du travail et de l’emploi en priorité, qu'ils prévoient d'appeler leur avocat.
"Les questions de droit du travail et de l’emploi touchent pratiquement tous les secteurs d’affaires, que ce soit sur le plan des fusions et acquisitions, des mesures de rationalisation, des services d’impartition, des coentreprises ou des partenariats. Il n’est donc pas surprenant que ce secteur du droit occupe un rang prioritaire pour les dirigeants », a commenté Me Gita Anand, associée et coprésidente du groupe spécialisé en droit du travail et de l’emploi de Miller Thompson.
De plus, "le besoin d’une main-d’œuvre de plus en plus spécialisée et diversifiée au Canada, exerce également une pression sur les entreprises qui tentent d’attirer et de fidéliser des employés talentueux", a ajouté l'associée.
Le secteur du travail est suivi par celui des fusions et des acquisitions pour 57%, du droit fiscal à 56%, du litige à 55%, de la protection de la propriété intellectuelle pour 33% des répondants, de la planification de la relève à 31%, et du droit environnemental selon 28% d'entre eux.
Pour Me Jay Hoffman, associé et président du groupe national spécialisé en valeurs mobilières, en marchés des capitaux et en fusions et acquisitions du cabinet, "il est toutefois très encourageant de constater que, malgré l’incertitude économique actuelle, plus de la moitié des dirigeants interrogés prévoient de faire appel à des avocats dans ce domaine au cours des douze prochains mois."
Ce sont les dirigeants d’entreprises canadiennes des secteurs de l’exploitation et de l’exploration minière, pétrolière et gazière, des finances, des assurances et de l’immobilier, qui sont les plus susceptibles de faire appel à des conseillers juridiques en matière de fusions et d’acquisitions, tous deux à 79%, au cours des douze prochains mois.
Avenir radieux et soleil au beau fixe pour les avocats.. au moins pendant les 12 prochains mois !