La démission en 5 leçons

Céline Gobert
2011-03-17 14:15:00
1 – N’exprimez pas trop bruyamment votre joie
Oui, bien sûr, on a compris : vous rêviez depuis un moment de laisser derrière vous ce cauchemar quotidien. La seule idée de hurler « Je me casse ! » dans les couloirs du bureau, votre carton sous le bras, gambadant tout droit vers la porte de sortie, cheveux au vent, vous donne des frissons. Stoppez les violons, mieux vaut remballer ce genre de fantasme. Partez oui, mais discrètement.
2 – Gardez le sourire
Pour le bien de votre carrière, restez courtois. Corporette est clair là-dessus : « Dites à quel point vous avez apprécié travailler dans l’entreprise, insistez sur toutes ces choses que vous avez apprises avec eux ». En réalité, personne n’en a rien à faire de savoir que vous vous y ennuyiez comme un rat mort et qu’il est clair que votre futur job sera cent fois plus passionnant ! En partant, laissez toujours une image positive de vous.
3 – Ne prévenez pas la veille
Ne partez pas comme un voleur. Même s’il est écrit que deux semaines de préavis suffisent, essayer d’annoncer la nouvelle de deux à quatre semaines avant votre départ. Dans le domaine du droit et de la banque notamment, le petit mois de préavis est nettement apprécié.
4 – N’oubliez pas le bonus
Tant que l’argent n’est pas sur votre compte courant, ne franchissez pas la porte ! Corporette prévient : « J’ai entendu tellement d’histoires sur des gens qui ont démissionné avant même que les bonus soient versés, ils partent quand ils sont annoncés mais n’attendent pas de recevoir l’argent. Souvent, le bonus leur passe sous le nez ». Donc, si votre futur patron ne peut plus vous attendre et que vous n’avez pas encore reçu de prime : négociez la différence.
5 – Restez occupé jusqu’au jour J
Du moins, faites semblant. Pensez aux recommandations futures dont vous allez avoir besoin et au réseau que forment vos anciens collègues et patrons. N’allez pas dresser la liste des défauts de l’entreprise (ridicule, démoralisante, peu efficace). Ne médisez pas sur votre collègue en partant et remplissez au moins cinq heures de travail par jour. Corporette conseille : « Ne faites pas comme moi. N’allez pas vous plaindre de cet infect partenaire que vous avez eu à subir ou du boulot qu’aurait pu faire un enfant de quatre ans. Contentez vous de sourire et d’affirmer que ce fut un plaisir de travailler ici. »