Se trouver un emploi… au temps du confinement!
Dominique Tardif
2020-04-03 15:00:00
Cela dit, les opportunités demeurent, rassurez-vous.
Il est vrai que les recrutements pour les postes non-urgents sont parfois mis en suspens actuellement, alors que d’autres sont tout simplement éliminés. On repousse à plus tard, en d’autres mots, et on se montre prudents avant de « vider nos poches ».
On peut évidemment comprendre qu’il est difficile pour une entreprise de faire bonne figure auprès de ses employés en procédant d’une main à des mises à pied temporaires, des licenciements permanents ou des réductions salariales et, de l’autre, en finalisant des embauches ou même en démarrant de nouveaux processus de recrutement…
D’autres employeurs préfèrent jouer de prudence et voir comment l’économie évoluera à terme : rien ne sert effectivement de se précipiter pour embaucher quelqu’un pour assouvir ses besoins en transactionnel si l’entreprise ou le cabinet anticipe une récession et, par ricochet, un moins grand nombre d’acquisitions à court terme.
Des recrutements malgré tout
Il n’empêche que tout n’est pas noir dans le merveilleux monde du recrutement.
En effet, la majorité des processus de recrutement qu’on peut qualifier de stratégiques continuent d’avoir cours, avec des entrevues qui se déroulent désormais par vidéoconférence.
C’est aussi le cas des processus de recrutement commencés avant la crise. On entend - sauf exception - terminer ce qu’on a commencé; l’associé qui nous intéressait nous intéresse toujours.
Dans les cas où un gel d’embauche temporaire a été déclaré, on nous demande bien souvent de poursuivre le travail d’identification des candidats qualifiés, sachant que les entrevues reprendront dès le gel levé, et avec un processus qui devra alors se faire à la vitesse de l’éclair.
Les postes de remplacement de congé de maternité, qui n’impliquent pas d’engagement financier à long terme pour l’employeur et qui, pour des raisons évidentes, n’ont pas une date d’entrée en fonction flexible, sont aussi du lot.
Enfin, les processus pour des postes où l’avocat travaillera au sein d’une petite équipe sont aussi généralement maintenus, comme la présence à bord du candidat est non seulement essentielle mais est aussi souvent le gage d’une meilleure gestion et d’un meilleur contrôle des coûts externes.
Pour vous en droit du travail & de l’emploi, les options sont plutôt nombreuses actuellement, sans surprise, alors que les équipes de faillite / insolvabilité et de financement, un peu partout en ville, sont à pied d’œuvre et le seront pour longtemps…
Sur ce, bonne semaine!
Sur l’auteure
À titre de Présidente, ZSA Québec - Recruteur / Chasseur de têtes, avocats & notaires, Dominique Tardif est en charge des activités de recrutement de ZSA pour la province de Québec, et intervient aussi au niveau national quant à l’orientation stratégique de l’entreprise.
Felipe
il y a 4 ansSi les head hunters acceptaient de repousser à 2021 le paiement de leur commission, je suis certain qu'il y aurait encore plus d'embauches latérales! Le vrai frein dans un contexte actuel, c'est le paiement de tels frais fixes.
Avocat
il y a 4 ansLes intermédiaires recruteurs composent une industrie relativement récente. Cette industrie est dépassée et n'aura plus sa place, dans le nouveau monde qui se dessine suivant cette pandémie. Les entreprises retourneront à la bonne vieille méthode de recrutement directe sans intermédiaire.Et ce sera bon débarras !
Mk
il y a 4 ansPourquoi penser à s'enrichir dans ces temps de crise. Aller donner votre nom dans une épicerie ou un restorant locale!!! Sauver des vies et non votre fric.