Avocats, frères… et barbiers!

Daphnée Hacker-B.
2015-07-24 15:00:00

Tout sourire, les frères Karambatsos font leur entrée dans le local aux hauts plafonds blancs, en plein cœur du Vieux-Montréal. « Ce n’est ouvert que depuis quelques semaines, et c’est déjà rempli, on ne pourrait demander mieux ! », lance Christopher, fondateur du cabinet Karambatsos Avocats, une boutique qui offre notamment des services en fusions et acquisitions, droit de la franchise et en litige commercial.
Ce dernier, qui porte d’ailleurs une élégante barbe, a vu le potentiel de ce projet dès que son barbier lui en a glissé un mot, il y a moins d’un an. « Les salons de barbier sont de retour. Et ce n’est pas que les hommes ne peuvent pas se tailler la barbe chez eux, c’est qu’ils recherchent l’expérience qui vient avec. Celle d’un endroit chaleureux où tu peux te détendre et passer un bon moment », explique Christopher.

« Nous avons déjà été recommandés à plusieurs reprises, c’est très efficace », assure Christopher, qui détient aussi des parts dans le nouveau restaurant Soubois. Localisé sur le boulevard de Maisonneuve, à l’angle Peel, le bistro à l’ambiance festive se trouve dans un lieu de prédilection, où le Peel Pub et le Copacabana se sont succédé 15 ans de suite. « Je vous le dis, être copropriétaire d’un restaurant, c’est plus efficace pour se trouver de la clientèle que des cocktails 5 à 7 ! », lance-t-il.
Le gène business

Le sens du « business », Christopher l’a depuis longtemps. L’avocat d’origine grecque a fait ses débuts au cabinet Davies, en 2004, où il concentrait sa pratique en fusions et acquisitions, en financement et en capital de risque. Il a notamment travaillé avec Mes Sébastien Savage, Steven H. Levin et Rita Lc De Santis, des mentors avec qui il entretient encore de « très bonnes relations ». En 2012, le jeune associé a accepté un poste exécutif chez FCM Recycling, une importante entreprise canadienne de recyclage.
Ce poste de gestion lui a confirmé qu’il aimait gérer une équipe, mais aussi que le droit devait revenir à l’avant-plan de ses activités professionnelles. C’est là que l’idée de lancer son cabinet a commencé à germer. Le tout a été agrémenté de plusieurs discussions avec son frère, qui a toujours été convaincu que les deux finiraient par travailler ensemble.
« Chris et moi nous sommes très complémentaires et nous avons une forte complicité qui rend le travail aussi efficace qu’amusant », dit Alexander, qui a fait ses armes auprès de Me Tomy Markakis, en droit corporatif et commercial, ainsi qu’en litige, avant de partir à son compte.
Le confort avant tout

« On conseille souvent aux avocats qui veulent partir à leur compte de faire attention à leurs dépenses, de travailler de chez eux… Moi je dis que l’image est trop importante ! », dit-il, poing sur la table. Il faut à son avis un bureau accueillant, avec du beau mobilier et une décoration de qualité. « Le client doit se sentir bien. Et il ne faut jamais faire les choses à moitié », conclut Christopher.