De Heenan à TVA sports… au monde de la pub!

Céline Gobert
2015-06-26 15:00:00

Grâce aux micros et au matériel autour de nous, les studios et sa boîte de production 1One Productions créent de la musique originale et des vidéos principalement à destination du monde publicitaire: la campagne de publicité des Raptors de Toronto, celle de la marque Louis Vuitton, ou encore les vidéos de Gregory Charles au casino, ce sont eux !
Tout ce que désire celui qui reste encore aujourd’hui membre du Barreau, c’est continuer à grandir avec le Groupe ainsi que développer les marchés internationaux notamment aux États-Unis et en Europe.
Droit-inc: Comment a commencé votre parcours en droit ?
Me Alexandre Panneton: J’ai étudié le droit à l’Université Sherbrooke pour graduer en 2006 et finir mon Barreau en 2007. J’ai effectué mon stage chez Gowlings et je n’ai pas été engagé ! (rires) J’ai ensuite travaillé brièvement chez DeGrandPré Jolicoeur. Ma dernière job en tant qu’avocat, c’était chez Heenan Blaikie, en droit du sport. C’était le fun car c’était un bureau entrepreneurial qui laissait la place aux jeunes, j’ai eu accès à des sphères des affaires que l’on n’a pas l’habitude de côtoyer si jeune.
Votre aventure avec Heenan s’est-elle terminée quand le bureau a fermé?

Les avocats en droit du sport ne sont pas nombreux à Montréal, non ?
Beaucoup y aspirent mais peu s’y rendent. Cela a été difficile pour moi avant d’en faire. Je suis passé par de la recherche en droit du sport pour un avocat qui enseignait à McGill, j’ai fait des blogues sur Édilex. Des recherchistes, des gens de la presse, de Radio Canada, ont mis la main là dessus. On m’appelait quand il y avait des conflits professionnels dans le milieu du sport ou des dossiers en droit du sport. Je me suis retrouvé à la télévision devant la caméra, j’ai commencé à avoir des clients, cela a attiré l’attention sur moi.
Aujourd’hui une journée dans votre peau, ça ressemble à quoi ?
J’ai un rôle de gestionnaire, un rôle stratégique, de gestion de croissance. Je suis là pour demander : « comment veut-on grandir dans cette entreprise là ? Quelles sont nos visées ? Où sont les nouveaux marchés ? » Je m’assure que les budgets et les locaux fonctionnent, que « politiquement » tout se passe bien pour les clients. Ce matin, j’ai eu un meeting avec les partners pour se tenir au courant des affaires avec d’autres entreprises, pour discuter des talents à embaucher. Le midi, j’ai souvent des lunchs d’affaires avec des clients ou des employés potentiels.
Aujourd’hui avez-vous renoncé à la pratique ?

De quelle façon le droit vous aide-t-il dans votre carrière actuelle ?
Le droit a été un accélérateur. Ma formation en droit m’aide sur tous les aspects corporatifs, par exemple dans la mise en place de la structure corporative des nouvelles entreprises, ou encore lors des négociations. J’ai une certaine aise sur des notions que l’on doit aborder comme l’actionnariat ou la fiscalité. Grâce à ma formation, j’ai été capable de naviguer beaucoup plus rapidement que j’aurais pu l’anticiper. J’ai appris la comptabilité et les ressources humaines sur le tas, et je vais continuer d’apprendre.
Pourquoi est-ce important pour vous de rester membre du Barreau ?
Il y a le ‘thinking’ du travail accompli pour arriver là. Au début, le titre a palié aux yeux de certaines personnes, à quelques inexpériences. On s’est dit « il est jeune, mais c’est un avocat.» Le mot n’est pas parfait mais il y a une « crédibilité » avec le titre. Aujourd’hui, je reste membre du Barreau car c’est lié à la personne que je suis, cela fait partie de moi et influence la façon dont je fonctionne.
Quelles similarités constatez-vous entre le monde du droit et celui de la publicité ?

Avez-vous eu des mentors dans le monde juridique ?
Oui, Me Marcel Aubut, de BCF. Il a su mettre à profit son expérience et ses qualités d’avocat tout en restant entrepreneur. Il a attaché tout cela au droit du sport et ainsi su développer une pratique ultra intéressante. J’ai appris de lui le travail : je ne connais personne qui travaille aussi fort que lui. Il n’a jamais eu peur d’aborder les gens avec des projets et des ambitions, ce qui lui a bien servi.