Juriste-manager, un super avocat ?

Daphnée Hacker-B.
2015-03-16 15:00:00

Amis de longue date, Mes Loyer et Bernier affichent un parcours similaire. Avocats de formation, les deux hommes ont surtout occupé des postes de vice-président et de directeur des ressources humaines dans de grandes entreprises, de Quebecor à Kruger, en passant par Cascades, Norampac et le Groupe TVA. En 2011, ils ont fondé le cabinet Bernier & Loyer à Bromont, désireux d’offrir des services juridiques nouveau genre.
Les juristes ont ainsi pris l’habitude d’évaluer un problème sous tous ses aspects, constatant que c’est souvent la gestion qui fait défaut, ou les communications. Tout ne tourne pas autour des enjeux légaux. « Et même si nous sommes des avocats, nous pouvons offrir à notre client d’autres solutions. Voilà ce que fait un juriste-manager », explique Me Loyer.
Bientôt une marque de commerce
L’idée qui définit le cabinet : une coopérative offrant des services juridiques et de gestion, qui sont assurés par les deux associés et leurs partenaires spécialisés dans des domaines comme le coaching, les conseils stratégiques ou la gestion du personnel. « Nous voulons que l’expérience soit facile pour le client. Il ne fait affaire qu’avec nous, et nous allons chercher les experts nécessaires en temps et lieu, c’est un guichet unique », dit-il.

En travaillant à définir la mission du cabinet Bernier et Loyer, les deux hommes ont décidé d’enregistrer le terme juriste-manager. « C’est une combinaison de deux concepts [abstraits], donc c’est un peu difficile, mais nous sommes confiants de faire reconnaître la marque de commerce sous peu », dit Me Loyer.
L’objectif de la démarche ? Il serait plus facile avec une marque de commerce d’établir un réseau international d’avocats oeuvrant sous la bannière de juristes-managers, répond-il. Déjà, des partenariats ont été créés avec des avocats à Montréal, Toronto et New York. Mais Me Loyer et son acolyte voient grand : Paris, Alger, Mexico, Casablanca, autant de villes où ils ont des contacts.
« Nous voyons beaucoup d’entreprises dans notre région qui doivent, pour leur croissance, se tourner vers l’étranger. Souvent la barrière de la langue les bloque, voilà pourquoi il nous faut un réseau mondial d’avocats qui non seulement parlent français, mais comprennent les particularités du Québec », précise Me Loyer.
Tarifs forfaitaires et étudiants de Sherbrooke au menu
Les fondateurs du cabinet de Bromont assurent que leurs tarifs sont accessibles. Fixé à 200 dollars de l’heure, les honoraires peuvent varier en fonction du contrat, ou encore être transformés en montant forfaitaire. «

Pour assurer une relève compétente, les deux associés misent sur les stagiaires du programme baccalauréat en droit avec MBA de l’Université de Sherbrooke. Le programme que ces étudiants suivent assure une « base parfaite » pour en faire de bons juristes-managers, avance Me Loyer.
Selon la stagiaire Stéphanie Brouillard, le stage chez Bernier & Loyer était très prisé par sa cohorte. « Nous recevons beaucoup d’offres de stage, mais il est très rare de trouver un endroit qui nous permet d’aussi bien combiner nos deux passions », relate-t-elle. À son avis, les juristes-managers représentent l’avenir du droit. « Les besoins des clients ont changé, ils veulent des conseils, ils veulent être accompagnés par une personne qui trouvera les solutions à leur problème, quel qu’il soit », conclut-elle.
Anonyme
il y a 9 ansDans un MBA, on partage son expérience. Je trouve sans fondement le programme Droit-MBA. À quoi sert ce MBA si ces jeunes étudiants n'ont même pas d'expérience? Pis encore, ils n'ont même pas fini leur baccalauréat! Normalement, un avocat (ou autre) travaillera quatre, cinq ou six ans avant d'aller faire son MBA... Pour que ca ait une quelconque valeur.
Cela dit, je trouve le concept de "juriste-manager" intéressant. Surtout pour les PME qui n'ont pas de contentieux mais qui sont assez grosses pour nécessiter à maintes reprises des services juridiques.
Themis Roussos
il y a 9 ans"juriste-manager"?
Avant de prétendre être l'avenir du droit, il faudrait commencer par s'exprimer en français convenablement plutôt qu'enregistrer d'horribles néologismes franglais.
...
il y a 9 ansI agree... MBA en deuxième année du bacc? Aucune crédibilité... LOL