Une avocate déçue de la politique
Diane Poupeau
2019-05-08 14:45:00
« La plupart des gens que j'ai rencontrés en politique sont des gens qui veulent faire une différence, mais le système fait qu'avec toutes les meilleures intentions, ça peut-être difficile », nous a-t-elle confié.
Si elle a décidé de ne pas se représenter, c'est notamment pour pouvoir s'occuper de ses parents aujourd'hui âgés. Mais celle qui fut députée de la circonscription de Bourassa-Sauvé et ministre de l'Accès à l'information et de la Réforme des institutions démocratiques s'avoue aussi quelque peu déçue.
« Comme la plupart des femmes, je croyais que quand on dit que les choses doivent être faites d'une certaine façon, tout le monde va faire comme ça. Mais j'ai appris que si on fait les choses comme ça, on se fait avoir. Si c'était à refaire, avec l'expérience, je pourrais aller beaucoup plus loin ».
Pas de retour au droit
Rita de Santis a été l'une des premières avocates à accéder au titre d'associée au sein du cabinet Phillips & Vineberg (aujourd'hui Davies Ward Phillips & Vineberg), mais elle n'envisage pas pour autant de retourner au droit.
« Ça ne me manque pas, je regarde toujours devant moi. Et on faisait des semaines de 70 heures au minimum, je suis arrivée à un certain âge et je voudrais faire autre chose que ça », plaisante-t-elle.
Un retour en politique n'est pas non plus au programme. « Je crois que maintenant il faut que ça soit les jeunes qui se présentent, qui prennent le leadership. On a besoin d'une exubérance de jeunesse », pense-t-elle.
Me de Santis envisage désormais de se tourner vers la philanthropie. « C'est quelque chose que j'aimerais faire, j'ai d'ailleurs suivi quelques conférences sur le sujet ». Elle souhaiterait notamment mobiliser la communauté italienne de Montréal, dont elle est très proche.
« J'ai encore beaucoup d'énergie, je veux me lancer dans d'autres projets. Il faut toujours se sentir utile dans la vie », conclut-elle avec philosophie.