Desjardins-State Farm: les avocats sur le coup

Emeline Magnier
2014-01-17 15:00:00

L’entente porte également sur l’achat des entreprises de fonds communs, de prêts et d'assurance santé de la compagnie américaine. Desjardins met ainsi la main sur 1,2 million de clients.
La valeur de la transaction n’a pas été révélée. Elle doit être acceptée par les autorités réglementaires avant d'être conclue.
Du côté de Desjardins, c’est le cabinet McCarthy Tétrault qui est intervenu avec une équipe dirigée par Me Frédéric Cotnoir, associé du groupe de Droit des affaires à Montréal.
Ont également travaillé sur la transaction Mes Sonia Struthers, Stephanie Lee, Charles Morgan, Véronique Wattiez Larose, Barry Ryan, Gordon Baird, Nancy Carroll, Charles-Antoine Soulière, William Cambron, Sophie Gupta et William Fyfe pour les aspects relatifs aux fusions acquisitions, services financiers et aspects réglementaires.
« À l'interne l'équipe juridique du Mouvement Desjardins était dirigée par Me Renaud Coulombe, chef des affaires juridiques et inclue Mes Luc Boucher, Karine Fadous et Catherine Isabelle (gestion du capital et financement), Me Nadine Lindsay (assurance de dommages), Mes François Cholette, Mélanie Méthé, Jean-François Aubut (assurance de personnes) et Me Christine Malenfant (immobilier)»
Mes Christian Meighen, Wendy Brousseau et Marie-Soleil Landry étaient en charges des questions fiscales, Mes Don Houston et Michèle Siu des questions de concurrence, Me Lorraine Allard des pensions, alors que Mes Sunil Kapur et Ben Aberant sont intervenus en droit de l’emploi.
L’équipe de McCarthy Tétrault a également été assistée par la firme Mayer Brown pour le volet législatif américain.
Les cabinets Skadden et Gowlings à Toronto ont représenté les intérêts de State Farm.

L’accord fera de Desjardins le deuxième plus important fournisseur d’assurances de dommages au Canada, derrière Intact. Son volume de primes souscrites annuelles doublera, passant d'environ 2 milliards $ à près de 3,9 milliards $.
State Farm permettra aussi à l'institution financière de renforcer sa présence hors Québec. À l'heure actuelle, 25 % des revenus proviennent des autres provinces. L'objectif à atteindre se chiffre de 30 à 35 % sur trois ans.
Pourquoi State Farm?
«D'une part, l'industrie de l'assurance de dommages est en consolidation, a fait remarquer Normand Desaultels, premier vice-président exécutif de Desjardins. La filiale d'assurances générales est un leader qui a pris de l'expansion. Nous souhaitions qu'elle prenne plus de volume pour que son offre reste pertinente, à des prix concurrentiels.»
«State Farm a les mêmes valeurs [de coopérative] que nous, ajoute-t-il. Plus nous avons travaillé avec eux, plus nous avons remarqué nos ressemblances. Ils ne voulaient pas se départir des activités d'une façon uniquement commerciale. Ils souhaitaient que les employés et les clients soient desservis à leur façon.»
Le marché devrait être ficelé en janvier 2015. Desjardins aura 9000 employés hors du Québec avec l'objectif de poursuivre sa croissance.
- Avec QMI