PagesJaunes-DuProprio: les avocats sur le coup

Emeline Magnier
2015-06-19 11:15:00

La transaction entre les deux sociétés doit se conclure le 1er juillet et n'est pas assujettie à l’approbation des autorités en matière de concurrence.
Selon Pages Jaunes, DuProprio exploite le site immobilier numéro un au Québec et le quatrième plus visité au Canada. Au Québec, DuProprio détient 17 % des inscriptions mais dans les autres provinces, où sa présence est plus récente, le site ne détient que de 2 % à 4 % des inscriptions.
Dans le cadre de cette opération, Pages Jaunes était représentée à l'interne par Marie-Josée Lapierre, directrice des affaires juridiques et secrétaire adjointe.

DuProprio était pour sa part assisté par le cabinet Blakes.
Les revenus annuels de DuProprio se sont chiffrés à environ 40 millions de dollars l’an dernier et ont grimpé en moyenne de 20 % chaque année depuis trois ans. Le chiffre d’affaires de Pages Jaunes a atteint environ 818 millions dollars l’année dernière, dont 450 millions dollars proviennent du secteur numérique.

En après-midi mardi, l’action de Pages Jaunes progressait de 1,65 % à 19,70 $ à la Bourse de Toronto.
Un succès souvent attaqué
En 18 ans, plus de 170 000 ménages ont vendu leur propriété par le biais de DuProprio, fondée en 2008. Actuellement, le site web de l’entreprise présente environ 24 000 propriétés.
DuProprio a été attaqué à quelques reprises par les courtiers immobiliers. En décembre dernier, la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ) a déposé une requête en autorisation d’exercer un recours collectif contre DuProprio.
La FCIQ soutenait que DuProprio se livre à des campagnes publicitaires trompeuses lorsqu’elle promet des économies de plusieurs milliers de dollars aux consommateurs, tout en ignorant la diversité des tarifs offerts par les courtiers. Le recours collectif n’a pas encore été approuvé.
Au cours des dernières années, les courtiers ont subi deux revers dans des causes les opposant à DuProprio. L’Or ganisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) a tenté de démontrer que DuProprio avait contrevenu à la législation en donnant lieu de croire qu’elle était autorisée à exercer l’activité de courtier immobilier.
La Cour du Québec et la Cour supérieure du Québec ont rejeté les prétentions de l’OACIQ, en 2011 et 2013.
- Avec Agence QMI