La comptable qui aime les avocats
Delphine Jung
2017-09-27 13:15:00
« J’étais en vérification et je voulais plutôt être du côté développement d’affaires », explique la diplômée de McGill (bac en commerce en 2005) et de la John Molson School of Business de l’Université Concordia en 2007.
C’est ainsi qu’elle travaille aujourd’hui comme associée et leader régionale du groupe Technologie, médias et télécommunications de MNP à Montréal. Il s’agit du service qui va aider les entrepreneurs à établir les stratégies qui orienteront leur entreprise.
Parmi les clients de Mme Coussa-Charley, beaucoup de start-up. « Les Québécois ont un esprit très entrepreneurial et cela se voit à travers le nombre d’accélérateurs et d’incubateurs. C’est avec ces gens-là que je veux travailler », dit-elle.
Elle accompagne également les entreprises à la fin, car elles ont toute une fin. « Soit c’est une vente, soit c’est un transfert. Alors je les aide vis-à-vis des négociations, de l’optimisation de la valeur globale de la compagnie, à préparer l’organisation pour la vente ou le transfert », dit-elle.
La comptable des avocats
Melissa Coussa-Charley est une pro de la comptabilité et des déclarations d’impôts. « Ce qui me différencie, c’est que je suis plus qu’une comptable. J’accompagne vraiment mes clients et je m’assure de faire le lien entre eux et nos experts », poursuit-elle.
Les avocats sont présents dans son travail de tous les jours. Le plus souvent, elle est amenée à échanger avec eux au sujet d’un achat ou d’une dissolution de filiale, ou encore dans le cadre d’une offre publique initiale.
La comptable connaît donc bien les avocats. Elle a même déjà participé comme juge pour leur programme de bourse de démarrage de cabinet.
Pour elle, son travail n’a de sens que « grâce aux conseillers avertis avec qui je travaille chaque jour. Notre coopération comptables-avocats est la meilleure solution pour le client ».
D’ailleurs, la jeune femme ne cache pas que dans sa jeunesse, le droit l’intéressait. Elle avait d’ailleurs prévu de faire un bac en administration et de s’inscrire par la suite dans le programme de droit à l’Université McGill.
C’est un stage d’été dans un cabinet de comptables qui l’a finalement convaincue de changer de voie. Mais sa profession aujourd’hui lui permet au moins de garder contact avec le milieu qu’elle avait convoité autrefois.
La collaboration se passe plutôt bien : « c’est sûr, nous utilisons des termes parfois un peu différents, mais tout le monde comprend le concept de service à la clientèle exceptionnelle », dit-elle.
« Si j’étais avocate, je voudrais comprendre l’impact fiscal d’une transaction en terme de dollars, je voudrais saisir les exigences d’une banque, avoir des états financiers vérifiés », poursuit-elle.
Alors pour Mme Coussa-Charley, si un comptable recommande un avocat et si un avocat recommande un comptable, c’est surtout un client satisfait qui recommande les deux.