La tâche que je préfère accomplir

Dans le cadre d’une série d’été, Droit-inc donne la parole à un étudiant d'été, un stagiaire et un jeune avocat qui vient d’être assermenté.

Au travers de leurs billets publiés deux fois par semaine, ils racontent leurs expériences, leurs premiers pas dans le milieu juridique professionnel et donnent quelques conseils à leurs homologues...

Guillaume effectue actuellement son stage de formation professionnel chez Cain Lamarre au bureau de Saguenay

À l’aube de ma carrière, j’ai été appelé à accomplir plusieurs tâches pour les professionnels oeuvrant au sein de l’un ou l’autre des 17 bureaux du cabinet Cain Lamarre : rédaction de procédures, assistance lors de procès ou d’interrogatoires, rencontres avec les clients. Bref le stage nous permet de toucher à un éventail de facettes de la profession d’avocat très intéressantes et comportant leur lot de défis.

Par contre, une tâche a su capter plus particulièrement mon enthousiasme dès les premières semaines de stage : élaborer et rédiger un plan de plaidoirie pour un procès.

Dans le cadre de cette activité, mon intervention débute par une rencontre avec l’avocat responsable du dossier qui m’informe du cadre factuel du dossier et des grandes orientations.

Par la suite, j’établis le droit applicable à la situation pour ensuite faire la recherche des autorités nécessaires au regard des faits, pour finalement structurer et rédiger le plan de plaidoirie. Une fois ce travail accompli, je donne mon rapport final à l’avocat au dossier pour que celui-ci l’utilise lors de ses représentations devant le juge du procès.

Application pratique

J’ai eu la chance d’accomplir cette tâche dans le cadre d’un dossier portant sur la réclamation d’un entrepreneur à l’encontre de son donneur d’ouvrage. Ce dernier refusait de payer son cocontractant notamment pour les travaux supplémentaires qu’il avait dû accomplir compte tenu des lacunes des plans et devis, les conditions de sol imprévues et les retards dans la livraison des sites.

Il m’était demandé de qualifier le contrat, à savoir s’il s’agissait d’un contrat à forfait ou un contrat sur estimation, et d’analyser les faits en relation avec l’obligation de conseil qui incombe au donneur d’ouvrage. Je devais finalement identifier des autorités pour réfuter les arguments qui allaient possiblement être avancés par la partie adverse.

À l’étape du stage, cette tâche est pour moi une occasion en or de développer les compétences pratiques nécessaires à tout bon avocat. En effet, cela me permet notamment de consolider les apprentissages de l’université tout en me donnant l’occasion d’appliquer le droit à un cadre factuel précis. Par ailleurs, l’autonomie que j’ai dans le dossier est également une excellente occasion de développer mes habiletés de gestion de dossiers.

Travailler en équipe

Par ailleurs, le travail d’équipe constitue aussi une facette fort appréciable de la préparation de procès. Par cette tâche, je me sens vraiment impliqué dans le dossier. Je travaille de concert avec l’avocat pour lui expliquer les orientations que je lui suggère afin que celui-ci puisse me conseiller et m’éduquer et ainsi me permettre d’améliorer mes compétences en tant que futur professionnel.

Si l’occasion s’y prête, l’avocat au dossier m’invite à assister au procès. Il m’est alors possible de constater concrètement l’utilité de mon travail et de comprendre le dossier dans sa globalité.

Étant impliqué dans des dossiers d’envergure dès les premiers mandats que l’on m’a confiés, le sentiment d’être apprécié et d’être valorisé par des avocats de renom est également un aspect que je retrouve dans le travail de préparation d’une plaidoirie.

En effet, les avocats au dossier portent une grande confiance à mon égard et m’écoutent avec attention lorsque je présente le résultat de mon travail. Je ne vous cache pas qu’il est fort agréable de pouvoir recevoir des commentaires constructifs de la part de procureurs d’expériences, surtout lorsqu’ils apprécient votre travail!