Passer de l’université à la pratique

Dans le cadre d’une série d’été, Droit-inc donne la parole à un étudiant d'été, un stagiaire et un jeune avocat qui vient d’être assermenté.

Au travers de leurs billets publiés deux fois par semaine, ils racontent leurs expériences, leurs premiers pas dans le milieu juridique professionnel et donnent quelques conseils à leurs homologues...

Guillaume effectue actuellement son stage de formation professionnel chez Cain Lamarre au bureau de Saguenay

Plonger; voici le mot juste pour exposer la réalité que doit vivre tout étudiant ou stagiaire qui s’apprête à entamer sa carrière en droit. En effet, la transition entre l’université et la pratique est un défi en soi, mais également une étape très agréable qui marque l’aboutissement d’un rêve.

Voici, entre autres, quelques aspects qui m’ont le plus marqué lors de ce passage entre l’université et la pratique au sein du cabinet Cain Lamarre.

Autonomie et initiative : La pratique du droit sollicite, de prime abord, l’autonomie du stagiaire ou de l’étudiant. Que ce soit à travers la recherche juridique ou la rédaction, il est important de sortir des sentiers battus afin de peaufiner les connaissances acquises à l’université.

La faculté de droit, certes, nous permet d’acquérir les outils nécessaires à tout bon juriste. Toutefois, l’apprentissage ne s’arrête pas là. Il faut savoir réfléchir, imaginer la solution et ne pas avoir peur de demander conseil auprès des avocats d’expérience pour remplir entièrement le mandat qui nous est confié.

La pratique sollicite davantage nos aptitudes d’autodidacte. La matière est souvent inconnue et les questions peuvent s’avérer complexes. Il faut donc ne pas avoir peur de procéder à l’apprentissage par soi-même et savoir être autonome dans les tâches qui nous sont confiées.

À titre d’exemple, lorsqu’un avocat confie un mandat de recherche à un étudiant ou un stagiaire et que celui-ci s’avère peu concluant à son terme, ce dernier peut proposer des pistes de réflexion pour rediriger la recherche. Il est possible que la recherche se soit montrée infructueuse, mais n’en restez pas là ! Faites preuve d’initiative, prenez les rennes et discutez avec votre donneur d’ouvrage une nouvelle piste potentielle.

Compte à rendre : La pratique est très différente des études universitaires et apporte une charge de responsabilités plus élevée. Habitués à une routine souvent cadrée sur une formule cours de droit sanctionné par deux examens, l’étudiant ou le stagiaire peut être surpris de la teneur et de la fréquence des comptes à rendre aux avocats. Il sera sollicité dans plusieurs dossiers en même temps, soumis à des délais différents et impliquant une charge de travail différente en fonction de la teneur de la tâche à accomplir.

Face à cette réalité, il est primordial que le futur professionnel ait une gestion pointilleuse du temps qu’il alloue à chacun. Il y a donc ici une différence fondamentale entre la vie universitaire et celle de la pratique.

Vous serez beaucoup plus souvent jugés sur votre travail et aurez une grande autonomie sur la façon dont vous pourrez l’accomplir. Il faut ainsi savoir développer une capacité de gestion de dossiers et être capable de gérer le temps qui vous est alloué pour obtenir le meilleur résultat au terme du mandat.

La transition entre l’université et la vie professionnelle est inévitablement un défi pour tout futur professionnel du droit. Mais soyez sans crainte ! Par une discipline rigoureuse et un engouement pour cette pratique, vous acquerrez rapidement les compétences nécessaires à tout bon avocat. N’hésitez pas, soyez autonomes et faites preuve de créativité. Vous sortirez grandis de cette expérience !