Quand le travail ne manque pas

Dans le cadre d’une série d’été, Droit-inc donne la parole à une étudiante d'été, un stagiaire et un jeune avocat qui vient d’être assermenté.

Au travers de leurs billets publiés deux fois par semaine, ils racontent leurs expériences, leurs premiers pas dans le milieu juridique professionnel et donnent quelques conseils à leurs homologues.

Sabina a complété sa 3e année au baccalauréat en droit à l'Université de Montréal. Elle passe son deuxième été au sein du cabinet Gowlings à Montréal.

Un séjour réussi au sein d’un cabinet d’avocats est souvent associé à de solides compétences en gestion du temps. Sauf qu’en réalité, à titre d’étudiant, on a très peu de contrôle sur son emploi du temps ! C’est pour cette raison que je prends le temps de partager certaines leçons apprises dans le cadre de mon programme d’été, qui me permettent de tirer profit du temps limité dont je dispose.

Planifier à long terme : Il est fréquent de se faire confier des mandats à long terme sur lesquels nous devrons travailler tout au long de l’été. Bien que ces mandats soient généralement moins urgents, il faut souvent y consacrer beaucoup de temps.

La pire erreur à commettre est de présumer qu’on ne doit pas s’y attaquer immédiatement. Bien que le délai puisse sembler lointain de prime abord, croyez-moi, à force de recevoir constamment d’autres projets sur lesquels travailler, on ne voit pas le temps passer dans un cabinet d’avocats.

J’ai personnellement trouvé très utile d'établir un échéancier à l’avance et de consacrer une à deux heures chaque jour à mon projet à long terme. Ainsi, non seulement j’ai évité de dépasser des délais, mais je me suis aussi épargnée une nuit blanche la veille de l’échéance.

Négocier ses délais : Ce n’est que dans le cadre de mon deuxième été au cabinet que j’ai appris l’importance de négocier ses délais. Les avocats qui confient des projets aux étudiants n’ont aucun moyen de connaître leur calendrier, à moins d’en être clairement informés.

Si vous ne prenez pas le temps de leur en parler ouvertement, vous pourriez vous retrouver dans de fausses situations d’urgence et ainsi générer du stress inutile. C’est en parlant ouvertement avec les avocats que j’ai été en mesure de cibler les vraies situations d’urgence, et de gérer mon horaire en conséquence.

Communiquer avec ses collègues : Il est arrivé que je doive refuser un mandat, tout simplement. Plutôt que de dire que je n’étais pas disponible, je recommandais toujours une personne qui l’était.

Pour ce faire, chaque matin, les étudiants de Gowlings se réunissaient pour discuter brièvement de leur charge de travail et déterminer quels étudiants étaient en mesure de se faire confier davantage de projets. Cette méthode s’est avérée excellente, car elle nous a permis de répondre de manière efficace aux demandes des avocats, tout en gérant mieux notre propre charge de travail.

Dans un cabinet d’avocats, les étudiants doivent gérer des mandats multiples et jongler avec des échéanciers qui se recoupent. Il est donc essentiel d’apprendre rapidement à gérer sa charge de travail et son temps de manière efficace dans un tel cadre.

Même le plus chevronné des avocats peut trouver cela difficile à faire. Peu importe le défi, les stratégies ci-dessus m’ont aidée à optimiser mon temps lors de mon passage estival au bureau.