Après un retour aux études, elle devient avocate!
Julien Vailles
2017-01-27 14:00:00
Me Connat a roulé sa bosse -et beaucoup voyagé- avant d’embrasser la carrière d’avocate : pendant douze ans, elle a d’abord été coordonnatrice du service commercial et à la clientèle dans une société française de commercialisation de produits radioactifs dans la recherche en biotechnologie.
Peu après, elle a immigré au Québec et a complété un certificat en administration de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM), avant de devenir conseillère financière à la Fiducie Desjardins. Puis, Me Connat a été chargée de projets pour la coalition pour la révision du plan d’urbanisme de l’arrondissement de Ville-Marie, et pour le CDEC Centre-sud/Plateau Mont-Royal.
En 2005, elle partait faire un véritable tour du monde avec sa famille, visitant 10 pays en 14 mois, avant de revenir au Québec pour devenir coordonnatrice à l’Interaction du Quartier Peter McGill. C’est en 2012 qu’elle s’est décidée à retourner aux études à temps plein pour compléter son baccalauréat en droit à l’UQÀM. Pendant ses études, elle a notamment été stagiaire à la Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec et auprès d’une juge de la Cour municipale de Montréal.
En 2016, elle complétait la formation professionnelle de l’École du Barreau et débutait son stage au ministère de la justice. « Au départ, je voulais travailler au ministère en droit de l’immigration », explique-t-elle. On lui a plutôt fait une offre en fiscalité, qu’elle a acceptée.
À ce titre, elle a été amenée à plaider plusieurs causes devant la Cour canadienne de l’impôt, notamment à Montréal et à Chicoutimi. « J’ai beaucoup apprécié de pouvoir déjà plaider...beaucoup de stages ne donnent pas cette occasion! Par ailleurs, le droit fiscal est un domaine complexe, mais passionnant », confie-t-elle.
À son âge, est-il plus difficile de faire sa place? « C’est certain que certains cabinets ont des préjugés, admet-elle à Droit-inc. Les postes d’avocats juniors sont souvent conçus pour des jeunes qui n’ont pas une grande expérience de travail! Les cabinets sont donc parfois moins disposés à faire une place à une avocate junior, mais avec plus de bagage », explique-t-elle.
Pour l’instant, Me Connat exerce à son compte. Elle espère cependant pouvoir se joindre à une équipe pour travailler en droit fiscal ou en litige général. Néanmoins, elle garde la porte ouverte à d’autres domaines, qui pourraient lui réserver des surprises, comme ça a été le cas en fiscalité, conclut-elle.