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Acquitée, l'ex-juge exige des réparations

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Agence Qmi

2015-06-11 14:29:00

Accusée d'avoir collaboré avec une organisation criminelle, l'ex-juge de paix qui travaillait dans un palais de justice des Bois-Francs a été acquittée, jeudi, et exige des réparations…
Karine Prince a été la cible d'une opération policière qui s'est déroulée d'octobre 2011 à février 2012
Karine Prince a été la cible d'une opération policière qui s'est déroulée d'octobre 2011 à février 2012
Karine Prince a été la cible d'une opération policière qui s'est déroulée d'octobre 2011 à février 2012 au cours de laquelle des agents d'infiltration, qui se présentaient comme des trafiquants de drogue, sont entrés en contact avec son conjoint, Carl Verville, alors impliqué dans la vente de stupéfiants, et elle-même.

Le but était de valider si cette ex-shérif et le juge de paix allait divulguer aux prétendus criminels des informations confidentielles.

Au terme du procès qui s'est déroulé cette semaine au palais de justice de Victoriaville, le juge Claude Provost a acquitté cette femme de 35 ans, et ce, même s'il ne croit pas avec fermeté l'ensemble de son témoignage.

Elle n'a pas mordu

Selon lui, cette fonctionnaire a agi avec imprudence et témérité, en plus d'avoir manqué de jugement en acceptant de s'entretenir avec des gens impliqués dans le trafic de drogue.
« Elle aurait dû refuser toute invitation », a déclaré le juge.

Toutefois, Mme Prince n'a pas mordu au piège ultime que leur a tendu les agents d'infiltration.

Lorsque que le faux criminel lui a demandé si un mandat avait été émis à propos d'un entrepôt où il produisait du cannabis, celle qui oeuvrait comme shérif lui a dit non, même si le document en question avait été porté à son attention.

Congédiement contesté

Selon l'avocat de la défense, Me Michel Dussault, aucune accusation n'aurait jamais dû être déposée contre sa cliente.

Bien qu'elle soit soulagée du verdict, Mme Prince continue de contester par grief son congédiement survenu en décembre 2012. Des procédures civiles pourraient être intentées pour réparer le tort causé à cette dernière depuis son arrestation en mai 2012.

Me Dussault est d'avis qu'il y a eu de l'acharnement sur l'accusée et que les fonctions qu'occupait sa cliente exigeaient davantage de discrétion.

L'avocat fait valoir que Mme Prince possédait un dossier sans tache avant les événements.

Message clair

« On n'a pas la même version des choses, manifestement », a déclaré le procureur de la couronne, Me Louis-Charles Bal, à sa sortie de la salle d'audience. Malgré tout, celui-ci respecte le jugement.

Selon lui, cette cause envoie tout de même un message clair à l'attention des travailleurs qui occupent des fonctions sensibles, à l'effet qu'ils doivent être très prudents par rapport à leurs fréquentations.
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