Affaire Sklavounos: Jean Marc Fournier doit s'expliquer, selon le chef péquiste
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La Presse Canadienne
2016-10-24 07:00:00

Selon les informations de M. Lisée, la plainte avait été transmise au whip du Parti libéral et les comportements avaient cessé.
Mais le chef péquiste affirme qu'il est "impossible de croire" que M. Fournier n'était pas au courant de cet épisode et pourtant, M. Sklavounos a été désigné leader adjoint du gouvernement par le premier ministre Philippe Couillard après l'élection du Parti libéral en 2014.
Le premier ministre Couillard a assuré vendredi qu'il ignorait tout des allégations d'agression sexuelle qui pesaient sur son député de Laurier-Dorion, qui a été exclu du caucus jeudi, en fin de journée.
M. Couillard a dit qu'il avait appris les informations mercredi et jeudi comme tout le monde.
Or, la victime présumée de M. Sklavounos, Alice Paquet, dit avoir déposé une plainte à la police il y a quelques mois. Et lorsque des plaintes sont portées contre des membres de l'Assemblée nationale, il existe une procédure qui prévoit que le bureau du chef du parti est informé, selon M. Lisée.
"Comment se fait-il que lorsque Mme Paquet a déposé sa plainte en mars que le bureau du premier ministre Couillard n'a pas été avisé? C'est très difficile à croire", a souligné M. Lisée.
Le porte-parole du premier ministre Harold Fortin a rappelé que M. Couillard avait nié être au courant de la plainte en question.
"M. Lisée nous démontre, encore une fois, que pour lui tout n'est que tactique et stratégie politique. Dans les circonstances, nous devrions tous être unis et travailler ensemble pour encourager les gens à dénoncer. Le premier ministre a déjà dit qu'il n'était pas au courant. M. Lisée devrait respecter les propos du premier ministre", a affirmé M. Fortin dans une déclaration transmise par courriel.
M. Fortin a référé La Presse canadienne à une entrevue accordée par Jean-François Brochu, un ex-enquêteur de la Sûreté du Québec, qui a dit à une radio de Québec "qu'il ne penserait pas" qu'un parti soit informé d'une plainte à l'endroit d'un de ses députés.
Gerry Sklavounos n'a pas été formellement accusé d'agression sexuelle et en entrevue avec Le Journal de Montréal, il a clamé son innocence.
Cela n'empêche pas Québec solidaire de demander sa démission, "par respect pour les citoyennes et les citoyens de Laurier-Dorion". Nathalie Roy, de la Coalition avenir Québec (CAQ) a quant à elle invité M. Sklavounos à "réfléchir très sérieusement" à la possibilité de démissionner.
M. Lisée ne va pas aussi loin pour l'instant. "La présomption d'innocence, c'est comme la liberté d'expression. Il est important de l'appliquer quand ça nous dérange de l'appliquer, sinon ce n'est pas un principe fort", a-t-il indiqué.
"Laissons les policiers faire le travail et il sera toujours le temps à partir des nouvelles informations d'aller plus loin", a-t-il ajouté.
Tétrault
il y a 8 ansBon ça y'est, on est en campagne de récupération politique. Allo m. Lisée, une femme dénonce un agresseur, on peut tu gérer ça sans tomber dans les bassesses politiques habituelles. Décevant si vous voulez mon point de vu. "Il ne pouvait ignorer" Wow, en 2016 ! J'ai connu des victimes d'agression et lorsque l'on a connu le nom de l'agresseur, on est demeuré sans voie. Ce genre de crimes est rarement commis au grand jour.
Ti-coune
il y a 8 ansC'est vrai que M. Lisée récupère la situation pour faire de la politicaillerie, mais certaines questions méritent d'être posées. Même si la plainte d'agression sexuelle n'a pas été portée à l'attention des hautes sphères du parti, M. Sklavounos avait une certaine réputation pour son attitude à l'égard des femmes. Ceci était connu au sein du parti libéral (au moins par certains membres) et probablement plus largement au sein de l'Assemblée nationale.
Des mesures ont-elles été prises pour empêcher un scénario à la Marcel Aubut? Il semble que la culture du silence ait régné. Peut-être que si les partis politiques toléraient moins les attitudes de mononc' vicieux, ils ne se trouveraient pas dans la situation actuelle.
Anonyme
il y a 8 ansLes ennuis ne viennent pas de la réputation du député. Celui-ci avait été rencontré pour son comportement et, présumément, les choses devaient rentrer dans l'ordre. Ce qui s'est produit avec Alice dans une chambre d'hôtel n'est pas plus la responsabilité du parti que ce serait la responsabilité de votre employeur si vous faisiez les choses dont Sklavounos est accusé.
Thémis
il y a 8 ans.... le syndic du Barreau doit intervenir au sujet du comportement de l'agresseur (présumé) et de tous les avocats/tes qui savaient l'histoire présumée, encore une fois présumée ....
Thémis
Consult
il y a 8 ansLe syndic en a déjà plein les bras sans se lancer dans des chasses aux sorcières...
Anonyme
il y a 8 ansC'est triste de voir des avocats commettre la même erreur que bien des journalistes. M. Sklavounos n'est pas un présumé agresseur. C'est tout le contraire. Il est présumé innocent. Il est donc présumé ne pas être un agresseur.