Affaires insolites

L'équipe Droit-Inc
2014-11-07 13:15:00

L’homme de 32 ans, qui est condamné à purger une peine de 18 mois d’emprisonnement, a porté sa cause devant la Cour d’appel. Celle-ci a été rejetée sans détour par les magistrats, qui n’ont même pas pris la peine d’entendre la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Carmen Rioux.
Pendant une quinzaine de minutes, l’avocat de Côté, Me Marc Delisle, a tenté de faire comprendre à la Cour que la juge de première instance, Christine Gosselin, n’avait pas été juste à l’égard de son client en ne tenant pas compte du contexte entourant l’agression.
« Cette jeune fille-là n’a pas été attaquée par personne ! Il y a eu un contexte de créé par les textos envoyés entre elle et l’accusé. Ils ont pris de la bière ensemble, fumé un joint… Je me demande même si ce jeune homme-là a pas vu dans les textos une forme de consentement » , a maladroitement exprimé l’avocat, qui s’est fait rembarrer par la juge en chef.
« Ce n’est pas parce que vous demandez par textos à quelqu’un si elle était cochonne et qu’elle dit oui que vous avez le droit de la violer. Ça prend le consentement exprès », a dit Nicole Duval Hesler, avant de redonner la parole à Me Delisle.
« La peine de mon client devrait aussi être réduite parce que son frère, qui était avec lui et qui a plaidé coupable à la même infraction, a eu 90 jours discontinus », a ajouté l’avocat.
« Oui, techniquement, les deux ont commis l’agression, mais, sur le plan subjectif, les gestes posés par votre client étaient plus graves et, quand la jeune fille se réveille, les deux jeunes hommes n’occupent pas la même position (Joey est par-dessus elle et son frère caresse la joue de la victime) et c’est de cela que la juge a tenu compte », a souligné le juge Lorne Giroux.
Bien que Me Delisle n’en ait pas parlé, il avait déposé au dossier de la Cour une lettre de trois pages écrites par son client et datée de février 2012. Dans ce document, Côté relate le contexte entourant l’agression, laissant même entendre que c’est la victime qui aurait pris les devants. « Au moment de mon réveil, mon frère me poussait sur l’épaule avec sa main et me disait: “Check ça, men”. Elle me tenait le pénis de sa main gauche par- dessus mon pantalon, et cela, de bonne force.»
Il poursuit un dépanneur qui l’a affiché comme un voleur - Avec QMI

« Il me juge coupable, alors que je n’ai rien fait. Je travaille dans le Rona de l’autre côté de la rue, j’aurais pu perdre ma crédibilité auprès des clients et même perdre ma job » , s’insurge Alexandre Rioux, qui se dit victime de cette pratique « malhonnête » du propriétaire d’un Boni-Soir sur le boulevard Taschereau.
C’est en février dernier que le jeune homme aurait été mis au courant par des clients que son visage était affiché dans le dépanneur comme suspect de vol à l’étalage. « Un client (...) m’a dit qu’il venait de voir ma photo affichée chez le dépanneur d’en face. Cette même journée, deux autres personnes m’en ont parlé, j’étais hors de moi », raconte-t-il.
Le jeune homme de 23 ans s’est rendu au dépanneur et a constaté lui-même qu’une photo de lui était affichée derrière la caissière avec l’inscription au feutre rouge: « Ne pas laisser entrer. À sa vue, contacter la police.»
M. Rioux a même contacté la police et aucune plainte n’avait été déposée contre lui. « Quand j’en ai parlé au propriétaire, il a été arrogant avec moi en me disant que ce n’était pas moi sur la photo. Je me souviens très bien de cette journée, (...) je n’ai rien volé du tout », dit-il.
De son côté, le propriétaire du dépanneur ne s’explique pas du tout ce qui a poussé M. Rioux à le poursuivre. Il est persuadé qu’il ne s’agit pas de lui sur la photo, mais bien d’un véritable voleur qui lui a dérobé une caisse de bière.
Ao Wen, le propriétaire du dépanneur mentionne qu’il affiche des images venant de ses caméras de surveillance pour ses employés qui ne sont pas destinées au public, même si elles se trouvent juste derrière la caisse.