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De juge en chef de la Cour suprême à romancière

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Radio -Canada

2018-04-30 10:15:00

L’ex-juge McLachlin publie son 1er roman, qui ne sera pas son dernier, assure-t-elle. La vedette ? Une jeune criminaliste idéaliste...
Beverley McLachlin publie cette semaine son premier ouvrage
Beverley McLachlin publie cette semaine son premier ouvrage
Presque six mois après avoir officiellement pris sa retraite de la direction du plus haut tribunal du pays, Beverley McLachlin publie cette semaine son premier ouvrage : un roman policier.

Jilly Truitt est avocate criminaliste à la tête d’un petit bureau au centre-ville de Vancouver. Étoile montante dans son domaine, elle a un faible pour les causes que tous croient perdues d’avance. Cette fois, la procureure se prépare pour ce qui deviendra probablement son plus important dossier en carrière : défendre le riche homme d’affaires Vincent Trussardi, accusé du meurtre prémédité de son épouse.

La jeune avocate est le personnage fictif et l'héroïne d’un roman policier à paraître mardi.

Elle ne serait pas peu fière de rencontrer celle qui l’a mise au monde. « J’avais dans ma tête une sorte d’histoire, une héroïne, une jeune avocate, dans le domaine criminel qui essaie de concilier sa vie personnelle et sa vie professionnelle », lance l’ex-juge en chef Beverley McLachlin, en entrevue à l’émission Les coulisses du pouvoir. « Je l’ai mise de côté pendant les 36 ans que j’étais juge. »

Mais l’idée n’a jamais été enfouie très loin. Il y a un peu plus d’un an, Beverly McLachlin décide donc de se lancer. Tôt le matin, tard le soir, les fins de semaine, durant les vacances, dès que son travail de juge lui permet, elle couche sur papier ce projet qui avait mûri pendant presque quatre décennies. Le résultat final, Full Disclosure, sera lancé ce mardi au Canada anglais.

Pourquoi la sérieuse juriste, spécialisée en droit civil, a-t-elle choisi de cadrer l’action de son premier livre avec une cause criminelle?

L’ex-juge en chef affirme qu’elle a bien peu en commun avec son héroïne. Le seul clin d’œil qu’elle s’est permis, admet-elle avec un sourire, c’est ce moment où Jilly traverse la bibliothèque du palais de justice où se trouve le portrait de la juge en chef du Canada, quand elle était « jeune et jolie » écrit-elle, ce qui lui rappelle que parfois, les femmes finissent par atteindre les hautes sphères.

Un ouvrage éducatif

Le procès décrit dans le roman est précis et détaillé, même si l’auteur dit avoir dû réduire certains éléments pour maintenir le rythme : une façon pour le lecteur de mieux comprendre la façon dont se déroule un procès criminel. Et une fenêtre sur ce que pourrait devenir le système de justice canadien à la suite de la réforme proposée par le gouvernement.

Beverley McLachlin a en effet éliminé l’enquête préliminaire et imposé à la procédure une cadence très rapide.

« C’est un procès exemplaire. J’ai toujours parlé du besoin d’accès à la justice et d’un processus efficace. Dans ce roman, c’est très efficace », dit-elle en riant.

L’influence de sa mère

Beverley McLachlin a dédié l’ouvrage à sa mère « qui lui a appris à aimer les histoires ».

« Elle a toujours aimé les histoires, elle a beaucoup lu, elle nous a raconté des histoires. Elle-même a souvent dit : si j’avais eu la chance, j’aurais écrit des livres. Elle n’a jamais eu la chance, elle était trop occupée avec le travail, avec les enfants, avec la vie. Mais pour elle, c’était un rêve, et pour moi, c’était très symbolique. Peut-être que je peux dans une certaine mesure réaliser ce rêve. »

Le rêve de sa mère et le sien surtout. La juge à la retraite admet que si le droit ne l’avait pas happé rapidement dans sa jeunesse, elle aurait volontiers bifurqué vers l’écriture.

Quelques décennies plus tard, son rêve de jeune fille est-il en train de se concrétiser? Beverley McLachlin a à peine publié son premier livre qu’elle pense déjà à la suite de son histoire qui fera l’objet d’un second roman. Entre temps, elle travaille aussi sur un recueil de ses mémoires.
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