De la pub avant le meurtre ?

Agence Qmi
2014-11-20 09:03:00

« C’est courant que je fasse des recherches (sur internet) quand c’est pertinent », a d’ailleurs mentionné le psychiatre, mercredi, au procès pour meurtre de l’accusé de 32 ans.
Mais quand il a questionné Magnotta, il n’a pas obtenu d’explications claires.
« J’essaye de comprendre, j’espère que ce n’était pas moi, avait dit l’accusé au Dr Watts. Je ne me souviens pas de l’avoir fait. »
Mémoire sélective
Tout comme de nombreux détails sur le meurtre de l’étudiant chinois le 25 mai 2012, Magnotta ne se souvient pas d’avoir mis en ligne la vidéo macabre où il mutile et dépèce sa victime.
« Je ne sais pas, c’est possible », avait confié l’accusé au psychiatre expert de la défense.
Cette mémoire sélective n’a toutefois pas surpris le Dr Watts.
« C’est volontaire, a affirmé l’expert au jury. Il refuse volontairement d’accéder à cette mémoire parce qu’il se sent honteux et parce qu’il a des remords pour ce qu’il a fait.»
Magnotta ne se souvient pas non plus si c’est lui qui a choisi le titre de la vidéo « une lunatique un pic à glace ».
« Je ne sais pas c’est quoi mon problème, avait dit Magnotta au Dr Watts. Peut-être que j’avais vu trop de films, peut-être que c’était pour faire peur au monde, je ne sais même pas si je l’ai fait.»
Quant aux voix dans la tête de Magnotta qui avaient disparu après avoir tué Jun Lin, le psychiatre ne s’en n’est pas formalisé.
« C’est courant que les symptômes de la psychose disparaissent après que la “menace” ait été éliminée », a expliqué le psychiatre.
Le psychiatre expert de la défense a d’ailleurs répondu aux remarques de la Couronne, qui avait laissé entendre que le Dr Watts avait omis de poser de nombreuses questions à Magnotta.
« Ma profession est différente de celle d’un enquêteur; on n’a pas à cogner aux portes, on travaille avec ce qu’on a », a-t-il dit.
Son témoignage s’est terminé et de nouveaux témoins sont attendus à la barre jeudi.