Décès d’un important procureur de la Couronne

« On n’avait pas tendance à le redouter, mais c’était souvent l’erreur. C’était sa stratégie » , se souvient Me Debora De Thomasis.

Me Pierre- Luc Rolland est décédé à 64 ans alors qu’il semblait en grande forme.

L’avocate se souvient de lui comme d’« un homme déterminé qui menait toujours à bien ses dossiers, mais qui était également extrêmement drôle ».

Le procureur de Laval avait fait les manchettes en mars à l’occasion de son dernier grand procès: celui du meurtrier de la petite Joleil Campeau. Son contre- interrogatoire avait convaincu le jury de la culpabilité d’Éric Deaudelin.

Le procureur de la Couronne avait détricoté les arguments de l’accusé, qui avait fait des aveux en 2011 avant de se raviser. Il avait démontré qu’Éric Deaudelin n’aurait pas pu se souvenir de certains détails sans être le coupable.

Le porte-parole du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Jean- Pascal Boucher, évoque un « plaideur hors pair, qui avait le respect de ses collègues, tant les procureurs, les avocats de la défense que la magistrature ». Il insiste aussi sur « ses qualités humaines, qu’il mettait au profit des victimes ».

Me Rolland a d’ailleurs été président du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels des Laurentides (CAVAC) pendant plusieurs années.

Pour Me George Calaritis, « c’est un grand dommage. Il avait une grande expérience et un très bon jugement. Mais au-delà d’être très compétent, c’était une très bonne personne ».