Nouvelles
Des avocates harcelées dans leurs cabinets
Éric Martel
2018-08-27 14:15:00
Plus du cinquième des répondantes à un sondage disent avoir été témoins ou victimes d’un contact physique non sollicité...
Selon ce que rapporte Bloomberg, près de 21 % des répondantes avaient déjà été témoins ou victimes d’un contact physique non sollicité et que plus du deux tiers de celles-ci n’avaient jamais rapporté le geste.
«On peut observer une tendance selon laquelle les gens sont inconfortables de dénoncer pour les mêmes raisons: la peur de représailles et la peur de perte de capital social au sein du cabinet», indique la présidente de l’Institut Rikleen, Lauren Stiller Rikleen.
38 % des répondantes ont avoué avoir déjà reçu des courriels ou messages textes à caractère sexuel au travail sans qu’ils ne soient sollicités.
Mme Rikleen souligne qu’il existe certains grands cabinets qui s’étaient abstenus d’appliquer des sanctions à la suite de gestes déplacés en raison de l’important statut financier des personnes impliquées.
Le milieu juridique canadien n’échappe pas au harcèlement sexuel
Rappelons qu’une étude menée par le Barreau de l’Ontario indiquait également que 21% des stagiaires ayant complété leur stage avaient été la cible de commentaires désobligeants ou d’actes déplacés par rapport à leur apparence physique.
En entrevue avec Canadian Lawyer, l’avocate de l’emploi oeuvrant chez Pink Larkin, Gait Gatchalian, a indiqué ne pas être surprise de voir que le harcèlement sexuel est monnaie courante dans les cabinets de droit.
«La culture des firmes juridiques n’est pas différente de celles des autres milieux de travail, qui ne sont pas différentes de celle de la société», explique l’avocate qui s’implique au sein du Woman Lawyers Forum.
Dans le cadre de ses fonctions, Gatchalian tente d’influencer les employeurs à offrir à leurs employés de tous niveaux une formation appropriée en ce qui concerne le harcèlement sexuel.
« C’est une chose d’avoir une politique avec un mécanisme de gestion de plaintes, mais si ce n’est pas utilisé en raison de la culture du silence, qui persiste en raison des énormes déséquilibres de pouvoirs dans les firmes, on doit alors penser à changer notre culture », justifie-t-elle.
Le Québec entend ne pas négliger ce dossier
Le Barreau du Québec a formulé en décembre 2017 des recommandations qui visaient à améliorer la façon dont sont traitées les victimes d’agressions sexuelles.
Dans son communiqué de presse officiel, le Barreau avait entendu lancer prochainement « une vaste consultation auprès de ses membres afin de recueillir davantage de renseignements sur les situations potentielles d’abus ou de violence à caractère sexuel.»
Il a été indiqué à Droit-Inc aujourd’hui qu’une consultation de ses membres était toujours planifiée. Les renseignements quant à cette démarche seront divulgués « au moment opportun ».
En collaboration avec Émile Bérubé-Lupien
3842
Anonyme
il y a 6 ans"témoins ou victimes d’un contact physique non sollicité"
Un contact non sollicité, c'est du harcèlement ?
Etre témoin d'un contact non sollicité, c'est du harcèlement ?
Anonyme
il y a 6 ans"38 % des répondantes ont avoué avoir déjà reçu des courriels ou messages textes à caractère sexuel au travail sans qu’ils ne soient sollicités."
On ne devrait pas plutôt dire "acceuilli positivement" ou autre plutôt que d'écrire sollicités? J'ai beaucoup de difficulté à imaginer de quoi aurait l'air une telle sollicitation de texte à caractère sexuel.
Anonyme
il y a 6 ans"témoins ou victimes d'un contact physique non sollicité"
Expliquez moi deux (2) secondes comment un témoin peut savoir si le contact physique en question était sollicité ou non? Connaît-il les relations interpersonnelles des parties qu'il a vu, comment interprète-t-il une réaction face audit contact? Si c'est de la gêne, comment pourrait-il savoir qu'il s'agit d'un contact non sollicité plutôt que d'un désir de garder secret une relation interpersonnelle ayant lieu à l'extérieur du bureau?
Imaginez rapporter ce geste et voir la nouvelle fréquentation d'une de vos amie se faire renvoyer du bureau simplement car vous pensiez qu'il s'agissait d'harcèlement.
Finalement, nous en sommes rendus au point où tout "move" à l'égard d'une collègue semble passible de la sanction capitale, tout contact verbal ou physique peut, selon l'observateur, être considéré comme un tel geste ("move"), et toute parole remplissant la définition SUBJECTIVE de ladite collègue d'un "commentaires désobligeants ou d’actes déplacés par rapport à leur apparence physique", qui inclut probablement n'importe quel compliment sur leur apparence physique provenant de la mauvaise personne.
Sommes toutes, la seule bonne manière de se comporter selon cette nouvelle vague hypersensible est d'éviter tout contact avec le sexe opposé. Et encore là, on nous parlera de sexisme déguisé en refusant de prendre celles-ci au sérieux et de les inclure dans les conversations avec les hommes.
On pourrait difficilement tomber plus bas.
Morale de l'histoire : ne pas engager de femmes, se sauver énormément de problèmes à moyen-long terme.
Anonyme
il y a 6 ansC'est ce qu'on essai de faire dans notre cabinet. On vise plutôt les gais, car ils sont très disponibles. On évite par contre les lesbiennes car elles veulent souvent des enfants, et leur militantisme entre fréquemment en conflit avec leurs responsabilités professionnelles.
Anonyme
il y a 6 ansComment connaissez-vous l'orientation sexuelle de vos candidats à l'embauche? Leur posez-vous la question? La donnent-ils spontanément? Et vous êtes un cabinet de quoi exactement?
Anonyme
il y a 6 ansC'est tellement tout un homme que si une femme ne démontre pas d'intérêt pour lui dès les premiers contacts, il sait que c'est une lesbienne. Comme son idole Elvis Gratton!
Anonyme
il y a 6 ansCertains matins, je me lève avec optimisme et je crois que le gros bon sens existe. D'autres matins, je tombe sur la section commentaire de Droit inc. et je me rappelle que la très grande majorité des humains sont stupides. #lesgens #jaildoua
Anonyme
il y a 6 ansCela ne fait aucun sens au niveau méthodologique de rapporter ensemble être témoin et être victime, puisqu'il s'agit de deux choses TRÈS différentes; en plus, on peut se retrouver avec de la comptabilisation multiple du même incident (i.e. une victime et plusieurs témoins).
C'est dommage, parce qu'il s'agit d'une problématique sérieuse, qui mérite d'être adressée correctement, sans tenter des raccourcis pour augmenter les chiffres. Même si ce n'était que 1% de victime, ce serait trop.