Des étudiantes poursuivent les responsables d’un programme bidon
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Radio -Canada
2018-08-06 13:45:00
![Michael Lapointe, un inventeur de la corréactologie](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/23053__Michael_Lapointe.jpg)
La corréactologie est présentée comme une approche qui aide le corps à se guérir lui-même en intervenant sur les cellules.
Les responsables de l’institut et de l'association ont tenté de mettre fin à ces poursuites en invoquant la clause de confidentialité, signée par les plaignantes. Mais une juge de la Cour supérieure de justice de l’Ontario a rejeté leur demande dans une décision rendue le 9 juillet.
Les plaignantes allèguent que le système de diplômes et d’homologation du programme est une arnaque.
Hazel Graves, Stephanie Ménard et Nathalie McGlade-Lee ont déposé une déclaration des faits en septembre 2017 devant la Cour de justice de l’Ontario qui contient, entre autres, des allégations de fausse déclaration, de complot, d’entrave au commerce et de violation de contrat à l’encontre des responsables de l’Institut de corréactologie et l'association du même nom.
Les inventeurs de la corréactologie, Michael et Allan Lapointe, leur père, Louis Lapointe, et leur mère, Angèle Lapointe, sont les administrateurs de l'association. Angèle Lapointe, Karen Boczeck, Julie Bédard sont les administratrices de l'Institut.
La formation en corréactologie, dont les droits de scolarité avoisinent les 50 000 dollars, est dispensée depuis 2016 au Collège Boréal. L’établissement postsecondaire francophone a toutefois indiqué en mai dernier qu’il n’acceptait plus de nouveaux étudiants dans ce programme. Le Collège n'a pas souhaité émettre de commentaire.
Début du conflit au printemps 2017
![Angèle Lapointe, administratrice de l'association](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/23053__Ang%C3%A8le_Lapointe.jpg)
Ces documents stipulent, entre autres, que les anciens étudiants doivent verser 30 % des revenus qu’ils gagnent grâce à la pratique de la corréactologie. Les étudiants s’engagent également à garder confidentielles les informations dont est propriétaire l’Institut.
Après cet incident, deux des plaignantes ont eu une rencontre avec Michael, Allan, Angèle et Louis Lapointe. Selon Hazel Graves et Stephanie Menard, les Lapointe les auraient menacées et aurait utilisé des techniques interrogatives abusives.
L’avocat des plaignantes, Michael Kleinman, a indiqué qu'il ne souhaitait pas faire de commentaire pour l'instant. La date d'une prochaine audience devrait être communiquée ultérieurement.
Angèle Lapointe a indiqué que la décision de la juge n'avait pas surpris les responsables de la corréactologie. Elle a cependant précisé qu'ils auraient préféré éviter les tribunaux et régler ce conflit avec l'aide d'un arbitre, choisi par les deux parties, afin « d'arriver à une décision plus rapidement ».
« Nous sommes certains que nous allons prouver que toutes les accusations sont fausses. Nos conseillers juridiques sont compétents et vont nous diriger vers la bonne voie », a-t-elle indiqué dans un commentaire envoyé par courriel.