Écoute électronique en preuve à la Commission Charbonneau

La Presse Canadienne
2013-10-11 11:00:00

Dans sa décision rendue vendredi matin, la juge Geneviève Marcotte, de la Cour supérieure du Québec, a fait valoir que l'interception des communications, faite "en toute légalité par la Sûreté du Québec" a eu lieu "dans le milieu de travail des demandeurs dans le cadre de leur fonctions professionnelles".
Puisque "l'information n'est pas personnelle", la juge Marcotte conclut que le risque d'une atteinte à leur vie privée est donc minimal.
Par ailleurs, le jugement rappelle que la commission s'est engagée à ne pas permettre la mise en preuve de communications qui porteraient sur la vie privée des gens sans lien avec son mandat d'enquête. Ainsi, la juge "tient pour acquis que la commission s'en tiendra à ses engagements (...) pour ne pas nuire indûment à la vie privée".
La juge Marcotte estime donc que rien ne démontre l'existence d'un préjudice sérieux et irréparable au droit à la vie privée.

Elle note que les procureurs ne pourraient y avoir recours "pour contredire un témoin ou pour lui rafraîchir la mémoire" et que d'autres témoins pourraient chercher à se prévaloir d'une interdiction semblable.
L'avocat des requérants, Me Jean-Claude Hébert, a réservé sa réaction à cette décision, disant vouloir d'abord en prendre connaissance et rencontrer ses clients pour en discuter.