Elle heurte un cône orange, elle poursuit un club cycliste!
Éric Martel
2019-08-15 13:15:00
La cycliste professionnelle menait la « Course contre la montre » de Baie Saint-Paul et roulait à une vitesse de 45 kilomètres à l’heure.Un seul kilomètre la séparait du fil d’arrivée.
Mais avant même d’avoir pu freiner, la meneuse se serait heurté à un cône de construction ainsi qu’à une pancarte, placés en plein milieu de la piste, tel que l'allègue la demande introductive d’instance déposée au Palais de justice de Montréal.
Résultat, elle aurait perdu ses quatre dents frontales, se serait fracturé la gencive supérieure, cassé le nez, subi une commotion cérébrale, une subluxation de l’épaule, des égratignures et des cicatrices sur le corps, ainsi qu’au visage.
Pourtant, la cycliste aurait porté tout « l’équipement de protection personnelle nécessaire et conforme aux Règlements du circuit » assure-t-on dans la requête rédigée par Me William Colish de Kluger Klandestin.
Négligence
La demanderesse considère que le club cycliste a fait preuve de négligence en laissant des obstacles en fin du parcours de la course, directement au milieu d’une section de piste courbée.
Elle estime que l’organisation a omis « de prendre mesure pour informer les cyclistes de la présence d'objets » en plus de ne pas respecter « les normes élémentaires de prudence qui incombent tout organisateur de course à vélo. »
Depuis cette collision, la cycliste explique avoir dû subir quatre extractions dentaires, ainsi qu’une greffe osseuse pour ses implants dentaires. Un médecin aurait évalué que les préjudices physiques que lui avaient causés l’incident s’élevaient à 3 sur une échelle de 5.
Elle suit toujours des séances d'ostéopathie et de physiothérapie.
Impacts neurologiques
L’année suivant sa chute, Kathy Dufour a suivi une maîtrise en gestion internationale sport, en Europe.
Au cours de son année scolaire, elle aurait « manqué de concentration » en plus de ressentir de la « fatigue » et des « pertes de mémoire » pendant ses études.
Dans la requête, elle explique que ses résultats étaient inférieurs à ceux auxquels elle était habituée précédemment dans son cursus scolaire.
De plus, celle qui est également directrice générale de la Fédération de nage synchronisée du Québec aurait dû manquer du travail en raison des symptômes neurologiques qu’elle éprouve.
Elle réclame donc 2000 dollars pour ses pertes de capacités temporaires, menant à des pertes de salaires et 125 000 dollars pour les douleur et souffrances qu’elle a ressentie.
Finalement, elle désire obtenir 25 000 dollars pour compenser ses déboursés en ambulance, ses interventions dentaires et ses prescriptions médicales.
Le Club cycliste de Charlevoix n’a pas répondu aux demandes de Droit-inc.