En cour contre la Western Union!

Le juge Richard Landry a tranché : la Western Union devra rembourser les 1200 dollars payés par une jeune femme pour la caution de son appartement, une somme illégalement obtenue.

Rachel Delorme, 21 ans, cherchait un appartement à Montréal. Ainsi que le rapporte le Journal de Montréal, elle pensait trouver la perle rare sur le Plateau : un 4 ½ à 800 dollars mensuels. Contacté sur Kijiji, le propriétaire lui a dit être en France mais qu’il reviendrait pour faire visiter l’appartement. Il exige par ailleurs une caution de 1200 dollars.

La jeune femme ignore qu’une telle pratique - demander une caution - est illégale. Après avoir vérifié que le rôle foncier et le nom du propriétaire correspondent, elle verse la somme par le biais de la Western Union. La banque lui assure que la somme ne peut être retirée sans code de sécurité.

En cour, c’est ce que la Western Union confirmera : le retrait est impossible sans le code à 5 chiffres. Pourtant, la jeune femme s’aperçoit quelques heures plus tard que la somme a été encaissée. Elle contacte le service des plaintes en se jurant de retrouver son argent. Elle a poursuivi la banque devant les petites créances.

Selon la mère de la jeune femme, la Western Union leur aurait dit que c’était à elles de prouver s’il y avait eu une faute ou une fraude. Mais le juge a tranché en faveur des plaignantes, estimant que les litiges de ce genre étaient « trop nombreux et fréquents pour qu’il n’y ait pas un problème quelque part ». Il a accordé 1230 dollars à Rachel Delorme.