Encore un Super plaideur!

Marie-Ève Buisson
2025-03-25 15:00:59

Me Christian Leblanc, associé chez Fasken, a été nommé Fellow de l’American College of Trial Lawyers (ACTL), l’une des plus prestigieuses associations juridiques en Amérique du Nord. La cérémonie d’intronisation a eu lieu le 8 mars 2025 à Maui, Hawaï.
Fondé en 1950, l'ACTL est composé des meilleurs avocats plaidants des États-Unis, du Canada et de Porto Rico.
Le titre de fellow du Collège est décerné, sur invitation et après une enquête approfondie, à des avocats expérimentés, experts en plaidoirie et ayant une carrière exemplaire en déontologie, professionnalisme, civilité et collégialité.
« L’admission de Christian à l’American College of Trial Lawyers témoigne de ses compétences exceptionnelles et de son dévouement. Nous sommes fiers de ses réalisations et savons que Christian continuera de mettre la barre haut dans sa pratique de premier plan en litiges », a déclaré Martin Denyes, associé directeur du cabinet.
Christian Leblanc exerce en droit de la propriété intellectuelle, avec une expertise marquée en litiges de brevets pharmaceutiques. Il intervient également en droit des médias, des communications et en matière de diffamation.
Il possède une connaissance approfondie du secteur pharmaceutique, notamment en ce qui concerne la réglementation, l’accès au marché et la protection des brevets.
Membre du Barreau depuis 1992, Christian Leblanc est diplômé en droit de l’Université de Montréal. En entrevue avec Droit-Inc, il partage ce que cette nomination lui apportera.
Comment avez-vous appris que vous étiez fellow et quelle a été votre réaction?
J’ai été totalement pris par surprise en apprenant ma sélection comme fellow de l’American College of Trial Lawyers.
C’est assez spécial parce qu’on ne sait rien de ça, on ne sait même pas qu’on est considéré. Et un jour, on reçoit un appel et on nous dit : « Bravo, vous serez intronisé comme fellow ».
Le processus est particulièrement rigoureux et confidentiel. Il faut remplir un formulaire où l’on doit indiquer si on a eu des poursuites professionnelles, des plaintes au Barreau, etc.
Qu’est-ce que ça représente pour vous, cette nomination?
Pour moi, c’est un immense honneur et une grande marque de reconnaissance. On l’accueille avec beaucoup d’humilité, surtout en voyant les collègues qui ont aussi reçu cette distinction. C’est une véritable source de fierté et, sans aucun doute, une étape marquante dans la carrière d’un plaideur.
Parlons un peu de la soirée d’intronisation… À quoi ressemblait l’ambiance et comment avez-vous vécu ce moment?
C’était une soirée magnifique. D’un côté, on mettait en avant les qualités des fellows avec beaucoup de respect, et de l’autre, l’ambiance était plus festive, laissant place à la joie d’être intronisé. J’étais particulièrement heureux de partager ce moment avec ma conjointe. Et cette année, avoir la chance de vivre ça à Maui, à Hawaï… disons qu’il y a pire comme endroit! (rires)
Avez-vous eu l’occasion d’échanger avec d’autres fellows?
Pendant la semaine oui, puisque l’événement durait trois jours. J’ai eu la chance de côtoyer des fellows qui étaient déjà intronisés et d’autres qui venaient tout juste d’être nommés, comme moi. Vous savez, l’un des critère important pour l’ACTL est l’intégrité. Ça se voyait dans les fellows que je rencontrais.
Selon vous, quels sont les avantages d’être nommé à l’ACTL?
D’abord c’est une grande reconnaissance. C’est un titre quand même assez prestigieux qui est un gage d’une certaine qualité pour certains clients américains aux États-Unis. Toutefois, pour moi, l’ultime avantage c’est la reconnaissance de nos pairs et du milieu juridique.
En quoi cette nomination va influencer votre pratique ou vos engagements dans le futur?
Une reconnaissance internationale comme celle-ci, notamment auprès des clients américains, ouvre de nouvelles perspectives. C’est un peu la même dynamique lorsque l’on défend des clients canadiens contre des entreprises américaines. Lorsqu’ils apprennent que l’on est fellow de l'ACTL, les avocats américains ont déjà une idée des compétences de leur adversaire.
Parlons un peu de votre carrière. Est-ce qu’il y a une affaire ou un moment marquant qui vous a plus façonné en tant qu’avocat?
J’ai eu la chance de comparaître à 10 reprises devant la Cour suprême du Canada et je vous dirais qu’à chaque fois ça été des moments forts. Aussi, je ne peux passer sous silence la Commission Chamberland où je représentais plusieurs médias. Cette expérience m’a permis de contre-interroger plusieurs personnes à l’époque dont le chef de police, le maire de Montréal et beaucoup d’autres personnes. Ça a donné lieu à un rapport fort intéressant qui a mené à l’adoption de la loi sur la protection des sources, à la fois au Québec et au Canada.
Selon vous quelles sont les compétences essentielles pour exceller en plaidoirie?
La compétence la plus essentielle est la préparation. On n’est jamais trop préparé et pour être bon à la cour il faut avoir passé de nombreuses heures de préparation au cabinet. Donc préparation préparation préparation!
Ensuite c’est clair qu’en litige, il faut être très bon sous pression parce qu’on est dans une salle de cour où les choses arrivent vite. Alors il faut être capable d’évoluer dans une ambiance qui peut amener une certaine pression.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes avocats en litige qui souhaitent s’améliorer?
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il est essentiel d’être authentique. Lorsque l’on se présente devant la cour, ce n’est pas une pièce de théâtre. Les juges ont un rôle précis à jouer, et il est crucial de présenter les faits tels qu'ils sont, sans tomber dans l'exagération.
Il est aussi important de saisir toutes les occasions d’aller à la cour. Si l'on y va trop rarement, on perd certains réflexes et la possibilité de développer l’expérience nécessaire.