Guy Turcotte appelle de sa sentence

Agence Qmi
2016-02-15 07:00:00

Or, selon le meurtrier de 43 ans, le juge « n’a pas tenu compte de la jurisprudence » en imposant une telle peine. Elle aurait dû être d’au plus 15 ans, est-il indiqué dans la demande d’appel déposée ce vendredi.
Selon l’ex-cardiologue, la sentence prononcée par le juge André Vincent «n’est manifestement pas indiquée» et causée par «des erreurs de principe».
État mental
En effet, toujours selon le document de cour, le juge aurait dû s’attarder plus longuement sur l’état mental du meurtrier au moment des crimes en février 2009, dans la maison de Piedmont qu’il louait depuis que sa femme l’avait quitté.
Lors du procès, Turcotte avait plaidé la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux et même si tous les psychiatres s’accordaient pour dire qu’il souffrait d’un trouble de l’adaptation, le jury n’y a pas cru.
«La preuve faite au procès et la longueur des délibérations du jury (six jours) démontrent que cette défense était sérieuse et que l’on ne peut écarter le rôle important joué par la maladie mentale (dans le drame)», est-il écrit dans l’avis d’appel.
D’autant plus que Turcotte représente «un risque minimal pour la société», allèguent ses avocats.
Ils demandent donc au plus haut tribunal de la province de remplacer la période d’éligibilité à une libération conditionnelle de 17 ans par «tout autre délai moindre».
Les avocats plaideront sur l’autorisation d’en appeler dans une dizaine de jours.